Groupon logo L'entrée en bourse du site de bonnes affaires Groupon constitue une opération de plus en plus délicate. La société a rempli son dossier auprès de la SEC ( Securities and Exchange Commission ) et attend le bon créneau pour se lancer mais elle a dû affronter des réactions négatives de la part de certains observateurs, croyant peu à un modèle économique dont les dépenses marketing sont déséquilibrées par rapport aux revenus.

Andrew Mason, fondateur et CEO du groupe, a répondu aux critiques à sa façon dans un mémo qui s'est retrouvé dans la presse et dans lequel certaines données financières sont exposées, allant à l'encontre du principe de neutralité et de silence imposé avant toute introduction en bourse.

Cette pression, additionnée aux circonstances économiques difficiles du moment, ont rendu Groupon prudent, l'amenant à reporter son introduction en bourse. Mais les soucis ne sont pas terminés. La société vient en effet de revoir le mode de calcul de ses revenus en soustrayant du total les sommes versées à ses partenaires.

Cela conduit à réviser le chiffre d'affaires 2010 à 313 millions de dollars, au lieu de 713 millions de dollars précédemment, tandis que l'objectif 2011 s'établit désormais à 688 millions de dollars, alors qu'il était jusqu'à présent de 1,52 milliard de dollars.


La numéro deux du groupe quitte le navire
Cette réévaluation, soumise à la SEC en fin de semaine dernière et justifiée comme une " erreur dans la présentation " des chiffres, pourrait avoir des effets négatifs sur les investisseurs potentiels. Pire, le même jour, c'est le numéro deux du groupe, à savoir la directrice des opérations Margo Georgiadis, qui a annoncé son départ, après seulement cinq mois en poste.

Elle choisit de retourner chez Google où elle va piloter le gros dossier de l'intégration de Motorola Mobility au sein du géant de la recherche. Selon le Financial Times, les relations étaient tendues entre Andrew Mason et Margo Georgiadis, et les décisions souvent contestées, chacun ayant sa propre vision des choses.

Il n'y aura dans un premier temps pas de remplacement direct, la tenue des opérations passant sous le contrôle d' Andrew Mason, qui serait sous forte pression des actionnaires depuis l'annonce de la volonté d'une introduction en bourse.

Source : Financial Times