Le fabricant Sony Ericsson vient de publier ses résultats financiers pour le dernier trimestre 2010 et affiche un chiffre d'affaires de 1,53 milliard d'euros ( contre 1,75 milliard d'euros un an auparavant ) et un petit bénéfice net de 8 millions d'euros quand la société affichait une perte de 167 millions d'euros il y a un an.

C'est largement en-dessous des attentes des analystes ( qui espéraient un chiffre d'affaires de 1,82 milliard d'euros ) et la déception est encore plus grande après les excellents résultats affichés par Apple.

Désormais presque entière tourné vers les smartphones, Sony Ericsson a livré ce trimestre 11,2 millions de terminaux, soit 23% de moins que l'an dernier mais à un prix moyen supérieur, à 136 € contre 120 € au dernier trimestre 2009 mais en baisse par rapport au troisième trimestre 2010 où il atteignait 154 €.


Une stratégie payante mais devant encore être consolidée

Cette différence est attribuée aux facteurs saisonniers mais aussi à une faiblesse des lancements sur la période, Sony Ericsson n'ayant pas eu grand-chose à annoncer en cette fin d'année.

Cependant, tout n'est pas mauvais dans ce bilan financier. Il constitue d'abord le quatrième trimestre consécutif de résultats positifs pour le groupe, après une longue traversée du désert. Ensuite, l'année 2010 a permis à Sony Ericsson de dégager un bénéfice de 90 millions d'euros alors que le fabricant affichait une perte de 836 millions d'euros en 2009.

Sony Ericsson Xperia Arc 01 La marge brute s'est aussi nettement améliorée, passant de 15% à 29%, signe d'une meilleure rentabilité. Enfin, le prix moyen des terminaux est passé à 146 € en 2010 alors qu'il était de 119 € en 2009, avec un effet positif sur les marges.

Sony Ericsson n'est donc pas encore tiré d'affaire, surtout avec une concurrence toujours plus intense sur le segment des smartphones mais les derniers terminaux mobiles présentés lors du salon CES 2011 de Las Vegas, à commencer par le Sony Ericsson Xperia Arc, et les surprises à venir du MWC 2011 de Barcelone, semblent indiquer que le fabricant a tiré les leçons de certaines de ses erreurs antérieures, notamment sur la gestion des mises à jour Android.