Présentation : MySpace France Myspace logo Rupert Murdoch, patron de News Corp., peut avoir le nez fin mais il n'est pas à l'abri non plus de quelques déconvenues et, en l'occurrence, le rachat de MySpace en 2005 pour 580 millions de dollars s'est révélé un investissement particulièrement désastreux.

Le réseau social musical, alors au faîte de son rayonnement, s'est vu dépasser en l'espace de quelques années par son rival Facebook et a souffert de l'émergence de réseaux sociaux de type Twitter.

Malgré des efforts pour se réorganiser et des réductions d'effectif, MySpace n'est pas parvenu à retrouver son niveau des années post-2000, accumulant les pertes et pesant sur les résultats de sa maison mère.

En janvier dernier, Rupert Murdoch a confirmé être en quête d'un repreneur. Après avoir été approché par plusieurs candidats et avoir tenté, selon les rumeurs, de négocier une sortie à 100 millions de dollars, déjà faible par rapport à l'acquisition initiale, c'est finalement pour seulement 35 millions de dollars qu'est cédé le réseau social à la société Specific Media, détenteur d'un réseau publicitaire en ligne.


En attendant de faire renaître MySpace de ses cendres
La transaction apparaît comme une forme d'avertissement sur la fragilité d'entreprises pouvant apparaître comme incontournables à un moment précis, et pesant plusieurs centaines de millions de dollars, tandis que leur valeur peut s'effriter en l'espace de quelques années.

Avec la frénésie qui entoure actuellement les réseaux sociaux, et des valorisations lors de leur entrée en bourse qui ne reflète pas leur valeur réelle ni potentielle mais une hypothétique valeur future alimentée par une très forte croissance, le cas MySpace rappelle que même la valeur des sociétés les plus prometteuses peut se dégonfler très rapidement.

Mais, de la même façon, rien ne dit que la société ne peut pas reprendre de la vigueur. On notera d'ailleurs que l'artiste Justin Timberlake a décidé de prendre des parts dans Specific Media et de participer à la stratégie de reconquête de MySpace.

Le repreneur peut compter sur les presque 35 millions de visiteurs du réseau social pour pousser ses offres et affichages publicitaires. S'il ne s'agit plus de concurrencer Google ou Facebook, Specific Media garde bon espoir de rééquilibrer l'activité de MySpace.