PlayBook tablette RIM Nous l'avons signalé ici-même à de nombreuses reprises : le marché des tablettes tactiles, bien qu'ayant débuté par le versant grand public, intéresse aussi les entreprises. La tablette iPad, l'une de premières de son genre à avoir été commercialisée, fait l'objet d'évaluations régulières par de grands groupes en vue d'une possible intégration tandis que l'on y trouve de nombreux logiciels à vocation professionnelle.

Mais si Apple ne cherche pas forcément à orienter les usages de son produit vers un segment ou un autre ( tout en observant attentivement les évolutions ), d'autres fabricants misent explicitement sur les entreprises pour écouler leurs tablettes.

C'est bien sûr le cas de Research in Motion avec sa tablette PlayBook, qui compte sur la confiance accordée par les entreprises à ses smartphones et services BlackBerry pour attirer l'attention sur son produit et conquérir le marché professionnel.

Mais il n'est pas seul. Nous avons vu que Samsung, fort du succès de sa tablette Galaxy Tab, s'intéresse aussi au marché de l'entreprise, de même que le chinois Lenovo, qui pourrait introduire un modèle dans sa gamme ThinkPad.

Les groupes américains tentent également leur chance, que ce soit HP avec le modèle HP Slate 500 sous Windows 7 ou Cisco avec la tablette Cisco Cius sous Android et dédiée à la visiophonie. Les entreprises auront donc le choix en 2011 entre des tablettes polyvalentes ou des produits dédiés.


Plus de smartphones et tablettes vendus en 2011 que d'ordinateurs

Et selon le cabinet Deloitte, le volume de tablettes achetées par des firmes pourrait atteindre les 10 millions d'unités, sur un volume global de 55 millions de tablettes tactiles qui devraient être écoulées en 2011.

Les marchés verticaux, comme ceux de la santé ou de la distribution, sont vus comme les plus porteurs. Une société comme Fusion Garage, qui n'a pas réussi son entrée sur le marché grand public, n'a pas hésité à reconvertir sa tablette JooJoo ( sous d'autres noms ) pour séduire ces branches d'activité.

Cette demande ( aussi bien grand public que professionnelle ), associée au succès des smartphones ( là aussi de façon globale ) va continuer de mettre la pression sur les ventes d'ordinateurs, comme on a pu déjà le constater à la fin de l'année 2010.

C'est aussi pour cette raison que, malgré de solides résultats trimestriels et annuels, un fondeur comme Intel, à la pointe des processeurs pour ordinateurs mais en retard sur les processeurs mobiles, n'a pas déclenché d'euphorie chez les investisseurs.

Le cabinet Deloitte anticipe qu'il s'écoulera 390 millions d'ordinateurs ( de bureau, portables et netbooks ) en 2011... mais surtout 375 millions de smartphones et plus de 50 millions de tablettes. Les équilibres sont en train d'évoluer...