Lors de la présentation de ses vœux au monde de la culture et de la connaissance, le service minimum a été assuré par Nicolas Sarkozy sur le volet du numérique. Le mot Hadopi n'a même pas été cité. Le chef de l'État s'est juste contenté d'indiquer " qu'il y a eu beaucoup de malentendus " en évoquant la question des droits d'auteur et du numérique.

" On ne peut pas d'un côté consommer comme jamais des images, de la musique, des auteurs, de la création et ne pas assurer le respect du droit de propriété de celui qui a mis toute son émotion, son talent et sa créativité. […] Le jour où on ne rémunère plus la création, on tue la création ", a déclaré Nicolas Sarkozy qui en a appelé à un " Internet civilisé ", sans réellement préciser sa pensée ci ce n'est en faisant le distinguo avec un " Internet régulé ". Une manière beaucoup plus consensuelle d'aborder les choses.

Cet Internet civilisé sera abordé en marge du G8 placé sous la présidence française et qui doit se dérouler en mai à Deauville. " La veille du G8, je réunirai avec l'accord de mes collègues et notamment du président Obama, les grands intervenants de la société du virtuel de chacun des pays du G8. "

Un même sommet sur les droits d'auteur devrait également avoir lieu en marge du G20 à Cannes au mois de novembre 2010.

Lors de son discours, le président français a reconnu le " progrès incontestable " que constitue l'économie du numérique, et a salué le " dynamise des acteurs de l'Internet ". L'heure n'était décidément pas à  la polémique qui naîtra peut-être finalement du manque d'annonces pour ce secteur.