satellite gps Le système de positionnement par satellite GPS est utilisé au Royaume-Uni et ailleurs dans de très nombreux scénarios, des usages grand public à de multiples applications industrielles, parfois sensibles, qui l'utilisent pour caler leurs horloges.

Or, un rapport de la Royal Academy of Engineering pointe du doigt l'extrême dépendance de l'économie britannique par rapport au GPS ( en fait plus globalement aux GNSS ou systèmes de positionnement par satellite ) alors que ses signaux peuvent être assez facilement rendus inopérants.

Leur faible puissance les place à la merci d'interférences ou de brouillages qui peuvent avoir de graves conséquences. Des phénomènes naturels comme l'activité solaire peuvent ainsi perturber la diffusion du signal et entraîner au sol des défaillances en chaîne mais le rapport évoque aussi la possibilité d'un brouillage volontaire malveillant, avec en filigrane le spectre d'un terrorisme pouvant malmener l'économie du pays.


Le danger de la source unique

Or les systèmes redondants prévus en cas de perte du signal GPS ne seraient pas aussi efficaces que prévu, ce qui pourrait conduire à de graves conséquences avec des scénarios de dysfonctionnements multiples.

Le rapport de la Royal Academy of Engineering propose ainsi une dizaine de recommandations, consistant en un renforcement des systèmes redondants ( comme le projet E-LORAN de positionnement à partir de stations terrestres ), en l'interdiction stricte de l'importation et de la possession de brouilleurs de signal GPS et en instaurant un programme de R&D pour améliorer la sensibilité des récepteurs GPS.

La question de l'accès aux signaux des systèmes GNSS se pose avec d'autant plus d'acuité qu'ils vont jouer un rôle grandissant dans l'économie mondiale et générer de très importants revenus dans les années à venir en trouvant place dans de nombreux secteurs économiques.

C'est l'un des arguments pour la mise en service du système européen Galileo, en plus d'une moindre dépendance par rapport au système américain GPS.

Source : BBC News