Un contenu encore plus étoffé

Après la semi-déception de Guitar Hero Rocks the 80s sorti il y a quelques semaines dans l'hexagone, on commençait à avoir des doutes sur la pertinence de Guitar Hero III : Legends of Rock, d'autant plus qu'Harmonix a cédé la place à Neversoft, développeur qui est avant tout réputé pour son travail sur la série des Tony Hawk's.

Guitar Hero II (accéder au test) avait placé la barre haute, très haue l'année passée sur PS2, ainsi que sur Xbox 360. Un concept novateur, un gameplay précis et redoutable et surtout un challenge énorme pour les doigts. On se plaisait donc à s'entraîner chaque jour, bravant rifts impitoyables et solos à première vue insurmontables, afin de devenir une véritable machine à combos vivante. Guitar Hero III reprend exactement le même système, à la différence que la vitesse est encore plus abominable. Il va falloir s'accrocher pour passer les modes de difficulté !


L'un des changements majeurs vient du fait que Activision a payé des licences afin d'obtenir des morceaux originaux dans la tracklist. Bien évidemment, certaines reprises subsistent, mais c'est tellement agréable de jouer des chansons originales telles que Welcome to the Jungle de Guns N' Roses, Paint it Black des Rolling Stones, Number of the Beast d'Iron Maiden, ou plus récemment Miss Murder d'AFI, Cherub Rock des Smashing Pumpkins ou encore The Metal de Tenacious D.

La tracklist de 71 chansons (46 principales et 25 bonus) se révèle bien plus variée dans le temps (des années 60 à 2007) et dans le style. Le metal est également présent avec des morceaux tels que Before I Forget de Slipknot, le très rapide Raining Blood de Slayer, le fatiguant Take This Life de In Flames ou encore l'impitoyable Through the Fire and Flames de Dragonforce.


La seconde différence provient des périphériques. Le bundle a été revu depuis le second volet, proposant cette fois-ci des guitares bien mieux réalisées, se basant sur la Gibson Les Paul pour les versions Wii, PS3 et Xbox 360 et la Gibson Kramer sur PlayStation 2. Les faceplates sont interchangeables et également customisables via des stickers. Les frettes sont désormais plus discrètes puisque seuls leurs contours seront colorés. La version Wii contient un emplacement pour insérer la Wiimote et ainsi profiter des avantages de la vibration lors des passages en Star Power et de la fonction sonore pour les erreurs de notes.

Le gameplay encore peaufiné

Le concept du jeu reste le même qu'avant, à savoir le défilement de notes à l'écran sur un fond de concert de rock. À première vue, rien de bien révolutionnaire, mais c'est en cours de jeu que l'on se rend compte des différences notables qu'arbore se troisième volet. En effet, on constate que le rythme du jeu se rapproche nettement plus de celui des morceaux, tant au niveau de la vitesse que des touches. On se sent ainsi plus immergé en tant que guitariste et on y prend bien plus plaisir qu'auparavant. On passe nettement plus de temps à gratter le médiator qu'avant et cela se ressent dès les premiers morceaux tels que Barracuda d'Heart qui nécessite une souplesse de la main droite.


Un avantage majeur se pointe en terme d'accessibilité sur ce troisième volet, au niveau des Hammer-on et des Pull-off. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, il s'agit de réaliser une suite de notes sans avoir à gratter le médiator à chaque fois. Dans le second épisode, cette démarche était possible dans le cadre ou l'on voyait des notes serrées, mais cela se révélait assez difficile à percevoir dans certains morceaux. Dans le cas présent, les notes concernées sont en surbrillance, ce qui facilite grandement l'efficacité. Cela donne parfois lieu à de gros enchaînements à faire d'une seule main, comme par exemple sur les parties gratte sèche de My Name Is Jonas de Weezer. La classe, notamment lors des solos ahurissants qui nécessitent une dextérité considérable.

Les duels contre les boss ont beaucoup fait parler d'eux dans l'actualité de ces derniers mois. Tom Morello de Rage Against The Machine et Slash de Gun's N' Roses sont les deux premiers guitaristes contre lesquels vous aurez à vous frotter, le troisième se nomme Lou, gardien des enfers qui vous donnera du fil à retordre en tant que boss final. Si dans le concept, le mode est intelligemment bien pensé, cela se révèle dans la pratique assez peu jouissif, surtout en solo. En effet, le duel casse quelque peu le rythme du mode carrière, puisque vous vous contenterez de pratiquer des solos à tour de rôle.


Pour ramener son adversaire chez sa mère, il faudra accumuler les bonus d'attaque en faisant des combos de solo, parfois très pointus, dans le but de les jeter sans complexe sur l'ennemi. Entre les cordes qui se cassent, les frètes qui se bloquent ou encore le mode qui joue au yoyo entre double, hard et expert, chacun pourrira les enchaînements de l'autre dès que possible. L'astuce est donc d'accumuler trois bonus et attendre le solo final de l'adversaire pour tout lui balancer.

Enfin, on notera également que les paliers de difficulté sont plus cohérents dans ce troisième volet. Le second épisode posait problème du passage du mode moyen au mode difficile car en plus d'utilisation de la cinquième frette, la vitesse de jeu était doublée ! Le troisième épisode met déjà le mode moyen dans le bain de la vitesse, ce qui facilite grandement l'apprentissage.

Coordination et améliorations

Guitar Hero III propose également un mode multijoueur complet avec la possibilité de jouer en local en ligne (sur Xbox 360 et PlayStation 3) en mode carrière coopératif, puis en coopératif simple, en duel ou encore en battle de solos (à l'image des duels contre les boss). À noter que huit morceaux ne sont disponibles qu'en mode coopératif, ce qui augmente l'intérêt du jeu à deux, bien qu'on aurait aimé pouvoir s'y entraîner en solo avant de pouvoir mettre une tournée en ligne.


Bien évidemment, il n'y a pas que le gameplay qui a connu des améliorations puisque l'enrobage graphique est nettement plus pertinent. Cela se ressent surtout au niveau des animations sur scènes bien plus cohérentes et plus détaillées. La coordination des membres du groupe est également très bonne, et le chanteur mime parfaitement les paroles des chansons, même les françaises (Superbus, Naast).

Afin de donner une touche scénaristique à l'aventure, des scènes animées au style graphique très proche des clips du groupe Gorillaz met en scène un groupe qui commence ses showcases en garage, pour ensuite se faire connaître par une maison de disques et enfin terminer en face à face avec le seigneur des enfers ! Afin de finaliser ce tableau bien rempli, le shop est toujours présent afin d'acheter des vêtements, personnages, making of et autres chansons bonus qui seront rapidement acquises suite aux recettes des concerts.

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Guitar Hero III : Legends of Rock est disponible à l'achat à partir de 39,53€.

+ Les plus

  • Variété des morceaux.
  • Une meilleure finalisation de la guitare.
  • Le gameplay plus confortable.
  • La qualité graphique améliorée.
  • Le mode coopératif.

- Les moins

  • Les duels contre les boss qui cassent le rythme de la carrière.
  • Certains titres exclusivement dédiés à la carrière coopérative.