Chez les tablettes tactiles, il y a les modèles purement WiFi et les modèles 3G / WiFi ( qui embarquent la plupart du temps aussi un module GPS associé au modem ). Dès le départ, la question s'est posée de savoir si l'objet tablette est destiné à rester au sein du foyer utilisant essentiellement le réseau WiFi local ou s'il s'agit d'un véritable objet nomade nécessitant de pouvoir se connecter à Internet à tout moment.

Malgré les efforts des opérateurs pour subventionner les modèles 3G ( moyennant souvent un forfait supplémentaire en plus du forfait mobile ), cette catégorie est toujours loin de séduire le public. Dans sa dernière étude sur les produits électroniques vendus en France, le cabinet d'études GfK note qu'il s'est vendu 1,5 million de tablettes en 2011 ( dont 500 000 sur le seul mois de décembre ), mais que seules 23% disposaient d'une connectivité 3G.


Le WiFi, ça marche bien aussi

Samsung Galaxy Tab 89 Les analystes mettent en cause le coût des forfaits data associés, toujours dissuasifs et qu'il faut souvent ajouter au forfait mobile ( même si on commence à voir se démocratiser le partage de connexion depuis le forfait mobile, quand il n'est pas encore proposé en option payante ). Ils notent à l'appui de cette idée que les tablettes 3G se vendent le mieux dans les pays où les forfaits data sont les moins élevés.

Résultat, les tablettes 3G, en plus d'être sous-représentées, sont souvent achetées sans forfait ( pour pouvoir utiliser éventuellement la fonctionnalité GPS ). Leur coût, souvent supérieur d'une centaine d'euros par rapport à la même version WiFi, est aussi un obstacle.

Enfin, il y a aussi la possibilité d'un usage nomade ponctuel ou régulier en faisant appel aux hotspots WiFi présents un peu partout en France et qui peut atténuer le besoin de se connecter en déplacement.
On notera que certains des opérateurs historiques ont inclus le partage de connexion 3G dans certains de leurs forfaits (les formules spéciales disponibles uniquement sur Internet, telles que Sosh d'Orange ou B&You de Bouygues Telecom) tandis que Free Mobile en a fait un élément de son forfait mobile à 19,99 € / mois.

Mais Free Mobile, de l'aveu de Xavier Niel, prépare également des forfaits purement data qui pourraient peut-être contribuer à faire baisser les tarifs dans ce domaine si l'opérateur poursuit sa stratégie de perturbation des offres de la concurrence. La petite taille de son réseau mobile, en cours de création, et le coût de l'itinérance 3G avec Orange pourraient cependant limiter sa marge de manoeuvre en la matière.