Il aura donc fallu deux ans pour que le projet initié par le ministère de la Culture et de la Communication et le Centre National de la Cinématographie soit accepté par la Commission européenne. Désormais, l'industrie française des jeux vidéos bénéficie d'un crédit d'impôts pour les dépenses de création vidéoludique.


Un soulagement fiscal bienvenu
L'octroie de cette mesure montre la nouvelle reconnaissance que les autorités publiques portent sur un secteur trop longtemps mis de côté. Maintenant, au même titre que la création cinématographique, audiovisuelle et musicale, l'univers des jeux vidéo rejoint les rangs des industries culturelles.

Nul doute que l'adoption du crédit d'impôts soulagera bon nombre de créateurs, développeurs et éditeurs français qui doivent faire face à une concurrence internationale très dynamique. Peut-être même verrons-nous avec le temps revenir sur le territoire certains studios français délocalisés sur d'autres continents...

"La décision de la commission européenne d’autoriser la France à mettre en place un crédit d’impôt pour soutenir la production de jeux vidéo est un tournant historique pour l’industrie française de jeux vidéo", se félicite Guillaume de Fondaumière, Président de l’Association des Producteurs d’œuvres Multimédia (APOM). "Au-delà de sa portée économique pour la filière française, cette décision marque la reconnaissance au niveau européen des jeux vidéo comme forme d’expression culturelle. J’espère quelle ouvrira la voie à des mesures similaires dans un grand nombre de pays européens dans les prochains mois."

Il ne reste plus maintenant qu'au Parlement d'aménager et d'approuver la loi votée en début d'année, en prenant en compte les demandes de la Commission européenne. Une fois cette étape passée, la mesure pourrait très rapidement entrer en vigueur.