Introduction

Après Gang Land, Sirius Games nous refait donc le coup du jeu hybride, à mi chemin entre le STR, le jeu d'action et le hack and slash. Bon, d'accord cela fait trois parties donc le "mi chemin" est le barycentre d'un triangle isocèle et les cours de maths sont si loin que je ne me rappelle plus de toutes les propriétés de la chose. Mais ce qui est sûr c'est qu'à vouloir mélanger les genres et à tenter de faire un jeu fourre tout, c'est souvent le chaos sur nos bécanes pas toujours conquises. Pour une fois cela tombe bien que cela puisse être le chaos puisque Paradise City semble être un lieu régenté par...absolument rien.


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On était donc un peu circonspect devant ce titre, espérant le meilleur de chacune de ses parties complétées en plus par un aspect RPG à la lecture de la notice, craignant le pire en imaginant la complexité de celui ci ainsi que le possible bazar qui pouvait en émerger. En clair, on ne savait pas trop à quoi s'attendre en découvrant Escape from Paradise City. Et comme il n'est jamais plus utile que de s'atteler à la tache pour pouvoir en déterminer l'essence et la nature, nous nous y sommes attardés.


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Un monde qui fait très très peur...brrr!

Escape from Paradise City est une plongée dans un monde futuriste, mais pas trop, miné par la pègre et une société secrète assez particulière surtout dans sa partie dirigeante. Toutefois, une agence gouvernementale, l'Agence ou la National Security Agency veille au grain. D'ailleurs, il est étrange qu'une équipe de développeur danois aient choisi de mettre en avant un tel service de renseignement américain d'autant que ce dernier ne travaille que sur les interceptions techniques de tous types. Cette Agence, décide donc de refaire travailler pour elle trois repris de justesse.


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Un gros lard, une bastonneuse et un poilu manieur de guns constituent la dream team de choc de ce jeu. Votre but consiste, à travers chacun de ces anti héros et l'un après l'autre, à la reprise de chaque quartier de Paradise City.  Et comme on est dans le contre emploi, il faut parvenir à monter de plus en plus près du sommet de la hiérarchie de la pègre afin de pouvoir renseigner l'Agence sur ce qui se passe. On le voit donc, l'histoire possède une trame classique mais avec suffisamment de paramètres pour comporter un intérêt indéniable.


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En outre, la possibilité de jouer trois personnages différents offre au joueur une diversité et une variabilité fort agréable. Vous parcourez donc Paradise city, quartier par quartier, à la recherche du boss suivant dans le but de vous accaparer son lopin de terre. De proche en proche, vous maîtrisez une partie de la ville de plus en plus grande ce qui vous amène de plus en plus de ressources et de plus en plus de pouvoirs. Ceci ressemble donc fortement à un STR. Mais la façon dont évoluent Nicholas Porter, Boris Chekov et Angel Vargas en font un tout autre jeu.


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Flingues, poings ou encéphale ?

La façon de jouer les trois personnages dépend en fait de leur caractéristique de base. Porter, le poilu, est un manieur d'armes hors pair. Vous jouez avec ce dernier bien différemment d'Angel qui elle préfère mettre des parpaings ou de Boris qui lui adore envoyer ses musclés faire le boulot pour lui. Ensuite, le reste du jeu se déroule à peu près toujours de la même façon. Ceci signifie que vous brutalisez quelques petites frappes qui agissent pour le compte du boss du coin puis que vous allez finir le boulot en mettant une bonne rouste au dit boss.


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Une fois ceci fait, le pauvre type rossé va prévenir tous ses anciens sbires que vous êtes le patron et que c'est donc vous qui récoltez le fruit de leurs activités, que ce soient des magasins d'armes, des hôtels ou encore des commissariats. C'est ici qu'apparaît réellement la partie gestion puisque la prise de chaque quartier alloue des ressources différentes mais au final toutes utiles. Pour jouer, vous disposez par ailleurs de deux vues. Une de type STR ou Hack and Slash puisque l'on bataille tout de même aussi à la façon de ce mode rendu célèbre par les diablos et une de type "à la troisième personne". Cette dernière est censée vous être offerte pour une plus grande immersion lors des phases de combats.


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Toutefois, plus que l'immersion, c'est le grand fouillis que l'on ressent et très vite on se borne à l'utilisation de la vue la plus large qui, en outre, fournit des infos et des commandes suffisantes pour parvenir à mater la vermine. Tout ceci est agrémenté d'une partie RPG puisque l'on peut faire progresser son personnage au niveau de ses attributs mais aussi de ses compétences. A ce titre, vous avez la possibilité de faire de votre avatar, un spécialiste plus pointu de sa capacité d'origine ou un "couteau suisse" des compétences. Le plus utile reste sans doute l'amplification de la maîtrise originelle. Vous pouvez compléter tout ceci par des pouvoirs spéciaux qui dépendent de votre niveau de contrôle du quartier et de votre expérience générale.


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Step by step

L'intérêt de Escape from paradise city réside donc essentiellement dans la progression de ce jeu. En fait on a peu ou prou l'impression d'être face à des poupées russes. La mafia, boris chekov, les poupées russes, l'Agence américaine... décidément on reste dans le thème. Enfin, bref ! On évoque les poupées russes parce qu'en fait on progresse pas à pas entre chaque quartier pour en découvrir un autre à coté puis un autre et un autre et ainsi de suite. On est donc obligé de posséder un morceau de la ville pour pouvoir allez attaquer celui qui se situe juste à coté. C'est ainsi une prise de territoire un peu comme un Seigneur des Anneaux : la bataille pour la terre du milieu puisque l'on ne peut attaquer un quartier "distant".


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En outre, il faut engager des sbires qui pourront faire le travail à votre place. Mais ces derniers, dotés d'une intelligence d'huître, nécessitent une nounou comme vous pour réellement terminer les basses œuvres. On procède alors toujours par attaques successives sur les positions ennemies pour, au bout d'un certain temps plus ou moins long, finir par vaincre. C'est bien ici le plus gros défaut de ce jeu car il perd de sa difficulté. En effet, en permettant au joueur de "regagner" de la vie dès qu'il reste quelques instants sans prendre de coup, on tue la difficulté.


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Certes, les adversaires aussi récupèrent dans le même temps, mais de la sorte il est quasiment impossible de mourir. Cela est un peu moins vrai par la suite et aussitôt que l'on commence à s'attaquer à des boss plus conséquents mais la remarque reste vraie pour une bonne partie du jeu. Enfin, les missions annexes sont assez utiles mais réellement lancinantes. C'est toujours la même chose puisqu'elles consistent avant tout à aller péter la caboche d'un ou plusieurs types ou de ramener un truc à quelqu'un. Un peu d'originalité dans ce monde de brute aurait été du plus bel effet.


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Conclusion

Escape from Paradise City est donc un bon petit jeu sans grande envergure au final. Intéressant car mêlant plusieurs types de jeu en un seul, il ne parvient pas à y intégrer les meilleurs éléments de chacun d'entre eux. La partie RPG du personnage est peut être la seule qui donne vraiment satisfaction dans sa totalité ce qui est trop peu. Enfin, il faut parler du mode online qui n'apporte, à notre sens, pas grand chose. Bien sur ce mode permet de lutter contre d'autres joueurs (jusqu'à 8) pour la possession de la ville. Mais le gros problème est que ce mode de jeu est lui aussi prévisible.


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Si vous réussissez à être le premier à contrôler un quartier intéressant, vous disposez d'un avantage tel que le reste revient quasiment à dérouler le tapis rouge sous vos pieds de magnat de la pègre. En gros, avantage trop important aux rushers de tous poils. Remarquez, c'est une option de jeu qui vaut ce qu'elle vaut, mais un plus grand équilibrage entre les types de joueurs eut permis de rendre ce mode bien plus captivant. C'est donc le jeu tout entier qui ne l'est pas vraiment, captivant. Et pour un titre qui met en avant des jeunes gens au bord de la taule, c'est plutôt un comble !


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Escape from Paradise City est disponible sur PC à partir de 33,99 €

+ Les plus

  • Univers sombre plaisant
  • Durée de vie importante même en simple mode offline
  • Caractéristiques de chaque personnage

- Les moins

  • Répétitivité
  • Trop linéaire
  • Vue 3eme personne inutile
  • Manque d'âme certain