Le groupe Iliad a présenté ses résultats financiers annuels pour 2012, qui intégraient notamment l'activité de l'opérateur Free Mobile et affichaient de solides valeurs malgré un bénéfice net réduit du fait des pertes de démarrage du quatrième entrant, qui a néanmoins capté 8% du marché mobile français en l'espace d'un an.

Lors de cette conférence, un hôte de marque manquait : Xavier Niel, le patron du groupe. Mais il avait son mot d'excuse : " une décision de justice m'ayant récemment interdit l'usage de quelques mots essentiels, j'ai préféré me taire ce matin plutôt que de me voir censuré ".

La décision de justice en question, c'est le verdict de la plainte pour dénigrement qu'avait déposé Bouygues Telecom après avoir été malmené à la suite de la conférence de presse d'ouverture de Free Mobile, durant laquelle Xavier Niel avait évoqué les termes de pigeons et de vaches à lait en référence à la chèreté des offres de ses concurrents par rapport à ce qu'annonçait Free Mobile.

Freebox Revolution - Xavier Niel   Ces mots avaient été repris par des consommateurs venus se faire justice orale devant les employés des autres opérateurs, dont Bouygues Telecom, assortis de quelques mots croustillants, comme arnaque ou racket, qui forment peut-être ces termes essentiels que Xavier Niel ne peut plus employer sans devoir verser 100 000 € par infraction.

Le verdict a tourné à l'avantage de Bouygues Telecom, Free devant lui verser 25 millions d'euros de dommages, mais a aussi pénalisé l'opérateur du groupe Bouygues en le condamnant à 5 millions d'euros. Free a fait appel de la décision et a quelques autres affaires en cours sous le coude pour dénigrement et diffamation.

Source : Le Figaro