Une histoire de Bien et de Mal

L'histoire de Kingdom Under Fire : Circle of Doom est simple mais efficace. Deux Dieux ont fait un pacte : chacun domine le monde à son tour. Quand l'un a terminé la période de son règne, l'autre le remplace et ainsi de suite. Malheureusement, ces deux divinités sont très différentes, l'une a opté pour le monde de la lumière, l'autre pour celui de l'obscurité. Un jour, le défenseur du Bien rompt l'accord passé, fatigué de voir l'âme de ses fidèles tâchée par son rival Encablossa.


Le jeu nous raconte alors qu'une guerre s'est enclenchée et que le clan du Bien a réussi à repousser les attaques démoniaques. Cependant, de nombreux héros ont disparu durant cette époque. Kingdom Under Fire : Circle of Doom propose au joueur de les contrôler et de les sortir de l'enfer d'où ils se trouvent.

Plusieurs personnages sont donc sélectionnables au début de l'aventure. Leurs caractéristiques sont très différentes. Entre un guerrier puissant mais lent, une elfe fragile mais rapide et un vampire aux capacités propres à sa "race", le choix est intéressant car aucun d'entre eux ne se ressemble, tant physiquement qu'au niveau des compétences.


Au niveau du character design, BLUESIDE a donc vraiment fait du bon travail. Chacun possède une véritable identité et tous semblent bien être des héros de guerre. Une fois que l'on a donc choisi son "avatar", l'aventure peut commencer seul ou à plusieurs via le mode coopératif, malheureusement accessible uniquement aux possesseurs d'un compte Xbox Live Gold.


Un jeu d'action sans saveur particulière

Une fois le jeu lancé, la déception est cependant de mise tant ce Circle of Doom n'étonne guère. Très vite, on comprend que le jeu se résumera à une unique chose : avancer et tuer le plus d'ennemis possible pour grimper en "levels". Pour se consoler, on cherche vite à comprendre le système d'utilisation des magies et des armes pour déceler une once de profondeur.


Mais encore une fois, BLUESIDE n'a, semble-t-il, pas voulu proposer un gameplay plus complexe. En conséquence, les actions à effectuer ne cessent de se répéter : on récupère les objets laissés par les créatures (des armes, aux potions en passant par les anneaux magiques) et on s'équipe. Même l'allocation des points de compétence une fois un nouveau niveau atteint n'est pas très travaillée et l'ensemble se fait de manière imprécise entre les PV, les PC et la Chance.

Très vite, il est évident qu'il vaut mieux avoir une énergie considérable et des PC suffisamment conséquents pour pouvoir effectuer des attaques plus rapides (chaque assaut fait diminuer la barre qui se recharge instantanément). Le gameplay du jeu aurait pu se rattraper par la fonction de synthèse des objets accessibles auprès des idoles, personnages divers allant du spectre à la fée, qui se trouvent en milieu de parcours de chaque zone. Cette capacité à synthétiser, c'est à dire à utiliser ses propres objets (potions par exemple) pour améliorer son équipement, n'est au final guère utile puisque les objets déjà possédés sont déjà bien assez forts pour terrasser nos opposants.


Au final, l'intérêt de ce Kingdom Under Fire : Circle of Doom ne se trouve pas dans son gameplay mais plutôt dans son esthétique et son travail graphique tout à fait acceptable pour la Xbox 360. Cela fait maigre pour donner envie au joueur de continuer cette longue aventure composée de six environnements bien distincts et aux scénarios différents selon le personnage incarné.


Une esthétique de qualité

D'un point de vue esthétique, il n'y a rien à dire. Le soft est maîtrisé de bout en bout. Les couleurs sont belles, le character design des héros soigné et possède une vraie patte artistique. Seuls les ennemis déçoivent quelque peu. Ils manquent peut-être d'un poil d'originalité. Les décors, quant à eux, sont variés et affichent une profondeur de champ acceptable.


L'unique défaut que l'on pourrait reprocher à cette distance d'affichage est que lorsque l'on envoie des Fuma à des ennemis au loin, alors que l'angle est le bon, ceux-ci ne réagissent pas et ne sont aucunement touchés. Ceci est aussi dû à une intelligence artificielle qui rappelle les vieilles productions. Les monstres manquent de vivacité et n'élaborent aucune stratégie. A aucun instant, ils ne viennent poursuivre notre héros. Ils attendent en réalité l'enclenchement de leur script. Il suffit alors de s'éloigner d'eux pour qu'ils cessent leur poursuite.


Ces défauts ne gâchent cependant pas le plaisir éprouvé lorsque notre "avatar" avance fièrement vers ses adversaires, lançant avec style des projectiles qui terrassent un à un des ennemis impuissants. Le combat contre le premier boss est à ce sujet probant et l'impression d'être une sorte de demi-dieu face à lui est saisissante.

Conclusion

Au final, malgré des scènes ludiques plaisantes, BLUESIDE rate le coche pour son premier jeu d'action / jeu de rôles. Il n'est finalement qu'un soft passable, avec des qualités visuelles certaines mais un gameplay qui manque vraiment de complexité. Le prochain épisode plus tactique se montrera sûrement plus convaincant.

Kingdom Under Fire Circle of Doom jaquette


Kingdom Under Fire : Circle of Doom est disponible à partir de 45 €.


+ Les plus

  • L'esthétique irréprochable
  • Le scénario efficace
  • Six personnages jouables
  • Le mode coopératif
  • Certaines scènes pleines de style

- Les moins

  • Le gameplay simpliste
  • Le mode coopératif non accessible à tous
  • L'intelligence artificielle des ennemis
  • Character design des adversaires
  • Répétitivité de l'aventure cause d'ennui