Ils sont en phase de croissance depuis un an et demi et ont passé depuis peu la barre symbolique des 10% de part de marché. Face aux opérateurs historiques, ils ont mis en place des offres enfin attractives, et plus encore depuis qu'ils peuvent accéder à un statut de full MVNO.

Mais l'arrivée de Free Mobile, dont les étapes préparatoires ont contribué à desserrer l'étau des trois opérateurs sur leurs offres, change de nouveau la donne. Avec ses forfaits à bas coût, et notamment celui à 2 €,  le nouvel entrant constitue finalement une menace encore plus directe sur les niches sur lesquelles s'étaient installés les plus petits opérateurs virtuels.

Même en adaptant leurs grilles tarifaires, difficile de disposer de la marge de manoeuvre nécessaire pour proposer des tarifs aussi agressifs tout en restant rentables. Par ailleurs, leur clientèle fait généralement partie d'une frange volatile, non captive par un engagement sur 12 ou 24 mois et qui hésite peu à passer d'un opérateur à un autre. C'était précisément ce qui avait fait leur succès dernièrement.


Consolidation en vue
Logo Free Mobile Logiquement, une partie de ce public va vers le mieux disant ( ou qui se présente comme tel ). Selon le journal Les Echos, environ un quart des nouveaux abonnés de Free Mobile proviendrait des opérateurs virtuels, créant une saignée qui risque bien de faire disparaître les acteurs les plus fragiles.

C'est donc sans doute vers une phase de consolidation que se dirige le marché des MVNO, avec le rachat des plus petits par les plus gros jusqu'à ne laisser que quatre ou cinq acteurs ( voire moins ) en place.

Certains MVNO espèrent cependant toujours pouvoir résister, notamment quand les opérateurs historiques se décideront à baisser les tarifs de leur coeur de gamme, avec une réduction des tarifs de gros qui permettront aux opérateurs virtuels de recomposer des offres attractives.

Et pour le moment, aucun MVNO n'a réussi à faire de Free Mobile son opérateur hôte. Si le nouvel entrant a l'obligation de les accueillir, il prend son temps car il devra alors donner des indications sur son fonctionnement interne, informations précieuses pour la concurrence qu'il ne faut pas dévoiler trop tôt, alors que l'opérateur débute à peine son activité.

Il faudra sans doute patienter, peut-être jusqu'au cap des 3 millions d'inscrits qui doit servir de point d'étape pour affiner l'offre Free Mobile, pour que Free Mobile ne s'ouvre aux opérateurs virtuels, malgré une couverture de la population encore faible.

Source : Les Echos