Si le fondeur est toujours resté discret sur l'architecture elle-même, il vient de de remettre en lumière certains points intéressants. Disposer d'une architecture quadricore permettra de pousser les performances des tablettes et autres appareils un cran plus loin, surtout avec l'ajout d'un processeur graphique trois fois plus performant par rapport à Tegra 2, mais c'est une solution qui peut se révéler coûteuse en énergie.
Tous les usages sur un produit mobile n'ont pas forcément besoin de déployer la débauche de puissance des quatre coeurs. C'est pourquoi Nvidia a fait le choix d'intégrer un cinquième coeur "compagnon" à sa plate-forme.
Il s'agit d'un coeur particulier, également de type ARM Cortex-A9 mais non mobilisable directement par l'OS et tournant à plus faible fréquence ( 500 MHz quand les autres coeurs tournent à un ou plusieurs gigahertz ) que les quatre coeurs principaux et consommant moins d'énergie.
Il utilise un nouveau procédé vSMP ( Variable Symmetric Multiprocessing ) voulant répondre aux types d'usage typique du mobile : usage intensif pour 20% du temps d'utilisation et usage léger (veille, le plus souvent) durant les 80% de temps restant.
Mobilisation des coeurs en fonction des usages
Faire fonctionner les quatre coeurs durant les 80% de temps d'usage léger ayant peu d'intérêt et consommant beaucoup d'énergie, c'est là que le cinquième coeur compagnon prend son sens en gérant les processus en tâche de fond lorsque la tablette ne fait appel à aucune application gourmande en ressources.
Si la solution consistant à intégrer directement un cinquième coeur est spécifique à Nvidia, le principe même de s'appuyer sur des processeurs moins gourmands pour éviter de mobiliser inutilement les coeurs principaux n'est pas neuf : dans son architecture OMAP5, présentée en début d'année, le fondeur Texas Instruments s'appuie sur deux processeurs ARM Cortex-M4 pour les tâches annexes, là aussi pour gagner en autonomie et laisser les coeurs ( ARM Cortex-A15 ) exploiter pleinement leur puissance seulement quand c'est nécessaire.
L'avantage de la solution de Nvidia est une intégration directe dans l'architecture, sans ajout de composants discrets. Il reste à voir ce que donneront réellement ces avancées sur la consommation d'énergie des appareils.
Nvidia propose déjà une estimation des gains en matière de consommation d'énergie entre la famille actuelle Tegra 2 et les futurs processeurs Kal-El.
Gain en consommation d'énergie entre Tegra 2 et Kal-El
