Steve-Jobs-deces Steve Jobs, en se retirant du poste de CEO au profit de Tim Cook, avait indiqué qu'il était arrivé au bout de ses limites dans la gestion du groupe Apple et c'est bien ses limites humaines qu'il évoquait, pilotant la barque Apple presque jusqu'à son dernier souffle.

Les médias du monde entier et le public ne manqueront pas de saluer le rôle du personnage dans la high-tech, transformant une entreprise agonisante en un fleuron de l'industrie, prenant de court dernièrement la concurrence à plusieurs reprises dans l'industrie mobile, avec l'iPhone puis l' iPad, tout en mettant en place un écosystème fermé mais terriblement efficace.

Le personnage a tellement incarné son entreprise que ses ennuis de santé ont résonné dans son cours en bourse, faisant dire un temps que sa disparition pourrait aussi être celle d' Apple. Les différentes absences médicales de Steve Jobs, alors remplacé par ses fidèles lieutenants, ont permis de lisser ces craintes...et de préparer la succession.

Et celle-ci ne s'annonce pas simple. Après plusieurs années de croissance folle, et ce malgré la crise économique mondiale de 2008-2009, Apple est désormais au sommet. Première valorisation boursière mondiale pour la high-tech, leader mondial des ventes de smartphones au deuxième trimestre 2011 ( même si cela ne devrait pas durer ), leader mondial des ventes de tablettes tactiles ( cela devrait se maintenir quelque temps ), de solides ventes d'ordinateurs Mac...


Gérer Apple sans Steve Jobs en rassembleur
Dans le même temps, Android est de plus en plus incontournable et commence à capter cette étincelle de magie qui a permis à l'iPhone de briller depuis 2007. Et sans Steve Jobs, cette magie tient-elle encore ?

Contrairement à son habitude, le cours en bourse d'Apple a cédé du terrain en amont de la présentation du nouveau terminal. Ensuite, la forte attente d'un iPhone 5 différent de ses prédécesseurs a été déçue par l'annonce d'un iPhone 4S sosie de l' iPhone 4 bien que porteur de nouveautés, loin de faire l'unanimité ( mais les perceptions des spécialistes et du grand public sont parfois divergentes ).

Faute d'annonce vraiment percutante, Tim Cook n'a pas vraiment pu se poser en nouveau maître de cérémonie, laissant une impression générale mitigée. La magie d' Apple serait-elle en train de s'affaiblir, prélude à une redescente sur terre ?

S'il reste des opportunités pour poursuivre l'expansion du groupe, et la Chine en sera un élément clé, la croissance effrénée de ces trois dernières années sera difficile à maintenir. Maintenant que Steve Jobs n'est plus, le temps est peut-être venu de la consolidation des acquis, face à une concurrence qui réagit plus rapidement.