Parmi les sociétés issues du Web dont l'activité a rapidement émergé ces dernières années, plusieurs ont tenté l'aventure de l'entrée en bourse pour poursuivre leur croissance et souvent mettre de la distance avec leurs plus proches concurrents.

L'année 2011 a été riche en introductions de plusieurs fleurons, dans un climat de forte attente des investisseurs pressés de profiter de leur croissance mais aussi dans un contexte économique difficile qui oblige souvent à revoir les prétentions à la baisse.

Le contexte s'est en effet dégradé depuis le début de l'année et les anticipations de valorisation ne tiennent souvent plus, tandis que passé l'effet de l'introduction, les cours s'enfoncent rapidement, parfois sous leur valeur d'introduction.

Les envies d'entrée en bourse restent fortes malgré tout pour profiter d'un intérêt prononcé des investisseurs mais qui pourrait ne pas durer très longtemps si les conditions économiques se durcissent encore.

Le réseau social Facebook étudierait ainsi une entrée en bourse dès le premier semestre 2012, au lieu de fin 2012 ou en 2013. Un autre acteur pourrait tenter prochainement sa chance : l'éditeur de jeux sociaux Zynga.


Bientôt deuxième éditeur en valeur du marché US ?
Celui-ci envisagerait de lever 900 millions de dollars en vendant ses actions dans une fourchette de 8 à 10 dollars l'unité, ce qui lui permettrait d'obtenir une valorisation de 10 milliards de dollars, à l'occasion d'une introduction menée en décembre.

Bloomberg note que cette valorisation est inférieure à la valeur réelle ( fair value ) de la société, estimée à 14 milliards de dollars dans les documents remis à la SEC. L'entrée en bourse lui permettrait tout de même de passer devant Electronics Arts ( valorisée à 7,7 milliards de dollars ) et de devenir le deuxième éditeur de jeux aux Etats-Unis, derrière Activision / Blizzard ( 14 milliards de dollars ).

Zynga compte mettre en avant sa base de près de 7 millions d'utilisateurs de ses jeux ( et consommateurs de biens virtuels ) mais l'éditeur doit aussi faire oublier certains éléments : son activité qui a calé au deuxième trimestre 2011, faute de lancement de nouveaux jeux, et sa dépendance vis à vis de Facebook qui reste énorme.

L'éditeur a d'ailleurs annoncé des initiatives, comme la plate-forme Project Z, qui doivent réduire le lien avec le réseau social, sans le supprimer pour autant. Avec 800 millions d'utilisateurs, Facebook représente toujours un immense réservoir pour Zynga...si la tentation de contrôle des flux monétaires ne se manifeste pas de façon trop rigide du côté du réseau social.

Source : Bloomberg