Les DRMs de Sony n'en finissent pas d'alimenter la polémique, à tel point qu'une action en justice vient d'être lancée aux Etats-Unis.

Lorsque Sony BMG a décidé d'enfouir au plus profond de nos disques durs ses logiciels de protection contre la copie illégale du contenu de ses CDs, il ne se doutait vraisemblablement pas que cela aurait de telles conséquences.

Après avoir été démasqué, puis avoir promis la transparence, avant d'être contraint de revoir sa copie, Sony se retrouve cette fois traîné en justice par une association de consommateurs américains dont les PCs ont été endommagés par le logiciel espion élaboré avec le concours de la société britannique First 4 Internet.

Apparemment, plusieurs milliers d'internautes peu méfiants ont infecté sans le savoir leur ordinateur, puis ont déséquilibré le noyau de Windows en tentant de supprimer l'espion de Sony au moyen du correctif publié par la firme nippone elle-même.

L'action en justice entreprise le 1er novembre dernier vise à interdire la commercialisation aux Etats-Unis de CDs protégés par ce rootkit de la honte, et réclame pour les plaignants des dommages et intérêts dont le montant n'a pas été évoqué pour l'instant.

Sony ne fait de son côté aucun commentaire, et il y a gros à parier qu'une tentative de règlement à l'amiable soit entreprise dans les prochaines semaines...

Rappelons que ce n'est pas le principe même de la protection du contenu des CDs musicaux qui est en cause dans cette affaire, mais le fait que Sony ait caché la véritable nature du logiciel de protection choisi, et que sa suppression du système sur lequel il est installé soit tellement ardûe qu'elle entraîne dans certains cas des dommages irréparables.

Sony a commencé à utiliser cette forme de protection logicielle sur ses CDs musicaux en juin 2005.


Source : Reuters