Denis Olivennes, PDG de la FNAC, s'est exprimé hier sur le projet de loi DADVSI et en particulier sur les amendements légalisant le téléchargement de fichiers musicaux.

Fnac pdg denis olivennes jpg Fidèle à son habitude, Olivennes ne mâche pas ses mots comme vous pouvez le lire dans le Libération du 2 janvier: " Non au pillage légal du répertoire musical. "

Selon lui, les amendements votés légalisent " le téléchargement sauvage des oeuvres sur Internet. ", ce qui est " contraire à la tradition de notre pays ".

Notre pays se bat contre " la puissance américaine en conservant notamment une cinématographie et une musique nationales vivantes et fortes. "

Olivennes est, au contraire de Patrick Bloche à qui s'adresse cette lettre publique, un farouche défenseur de la politique états-unienne et du DRM, le Digital Right Management qui permet de contrôler l'utilisation que l'on fait de nos propres CDs:

" Aujourd'hui, ils suivent une démarche exactement contraire à votre stratégie de libéralisation du téléchargement sauvage tant ils sont conscients des risques encourus. Leur Cour suprême vient de rendre un arrêt qui, tournant le dos à une jurisprudence «libérale» née au moment de l'invention du magnétoscope, va permettre de durcir fortement la répression de la contrefaçon numérique. Tout cela, monsieur le député, devrait vous ouvrir les yeux. "

Le président de la Fnac continue ainsi tout au long de son discours, accusant les députés d'avoir voté des amendements " créaticides ", tandis que ces mêmes députés sont convaincus du contraire et accusent les maisons de disque de vouloir remplir leurs porte-monnaie.

De chaque côté, on se renvoie la balle. Reste que ces amendements sont votés et qu'il faudra faire avec, quoiqu'il en soit. Emettons un doute cependant sur les chiffres avancés par Olivennes concernant les pertes des majors dûes au piratage: 150 millions de disques... Selon quelles sources, quelles études '