La fiabilité et la puissance du navigateur web libre Firefox n'est plus à remettre en question. Ce ne sont pas les managers interrogés à ce sujet qui vous dirons le contraire, bien au contraire.


Firefox logoLe navigateur web de la Fondation Mozilla a le vent en poupe. Il s'installe partout, aussi bien dans les machines de la Gendarmerie Nationale, chez Dell au Royaume-Uni, à la NASA que dans le récent Google Pack. Il reste tout de même intéressant de savoir ce que pensent les managers d'aujourd'hui du navigateur open source.


Par exemple Marc Palazon, directeur commercial chez Smile, société fournissant des solutions Internet et Intranet aux professionnels, mais s'occupant également de la gestion de contenus opensource :

" Le navigateur est aujourd'hui un outil totalement banalisé et la bataille a sensiblement perdu de son intérêt. Les différences se jouent maintenant aux limites, et même l'enjeu final est modeste : il ne s'agit pas de savoir qui dominera le Web. Que l'on fasse ses achats de Noel sous Firefox ou sous Internet Explorer, c'est à peu près aussi important que de les faire sur un poste de travail Dell, HP ou Apple : la sensation sera la même, et les cadeaux seront livrés à la même heure.

La caractéristique la plus déterminante de Firefox n'est pas son système d'onglets, ni ses extensions, ni sa sécurité, ni sa rapidité. Ce qui est fondamental, c'est que Firefox est à la fois un navigateur multi-OS - Windows, Mac OS X, Linux - mais plus encore qu'un navigateur, c'est une plate-forme de développement multi-OS à part entière.

Aujourd'hui, si vous voulez réaliser une application au déploiement léger, qui tournera à l'identique sous Mac et PC, Firefox est la meilleure option. En tant que navigateur haut de gamme, Firefox place les postes Mac ou Linux à stricte égalité des postes Windows. En tant que plate-forme d'applications, il va plus loin, et contribue à gommer un peu plus encore les différences entre systèmes d'exploitation. "



Hervé Cuviliez
, président de Rapp Collins Paris :

" Depuis 2001, Microsoft n’a pas fait évoluer son navigateur - à part pour boucher les trous de sécurité. C’était il y a quatre ans, une éternité pour le Web. Cette absence d'évolution a certainement joué en faveur de Firefox. Il est naturel que les internautes s'orientent vers un navigateur qui leur apporte plus de confort dans leur usage du Web en leur garantissant une plus grande sécurité. Cela démontre également que des logiciels libres peuvent concurrencer des produits commerciaux auprès d'une cible grand public.

Cependant, tant qu'Internet Explorer sera le navigateur par défaut de Windows, il est impossible que Firefox le détrône. Ce dernier a apporté son lot de nouvelles fonctionnalités comme la navigation par onglet - qui va d'ailleurs certainement être reprise dans la future version d'IE 7 - ou l'intégration directe de différents moteurs de recherche, le blocage des pop-ups, etc...

L'autre point fort indéniable de Firefox est son respect des standards W3C, contrairement à IE, ce qui garantit un affichage correct des sites utilisant de plus en plus les CSS. Firefox permet de rétablir une certaine concurrence et apporte des innovations qui, espérons-le, feront évoluer IE pour le plus grand bénéfice des utilisateurs. "



Guy Coquard, directeur de Jouve, société spécialisée dans le traitement de l'information :

" Firefox, et notamment sa nouvelle version 1.5, présente d'indéniables avantages. La nouvelle version propose un affichage multi-onglets qui est vraiment très pratique pour la navigation - fonctionnalité toutefois prévue sur IE 7. L'anti pop-up intégré est appréciable, car cela évite une installation supplémentaire.

De même, le fait de pouvoir ajouter facilement des extensions est un vrai "plus" pour les utilisateurs. D'après nos premiers tests, il semblerait que la navigation soit très fluide en termes d'affichage de pages, notamment sur les pages précédemment visitées.

Enfin, il est toujours bon de ne pas subir un monopole et donc d'avoir une alternative crédible à Internet Explorer. Nous espèrons aussi que cette solution concurrente poussera Microsoft à mieux respecter les standards du W3C. Quant à savoir s'il détronera un jour Microsoft, il est très difficile de se prononcer : une fois encore, ce sont les utilisateurs qui feront ou pas le succès de ce navigateur. "


Ce qui ressort de tout ceci est que Firefox n'est plus aujourd'hui considéré comme un sous navigateur, mais bien comme une alternative fiable et crédible par rapport à Internet Explorer.


Source : Journal du Net