Chercheur
en biologie de son état, Guillermito est devenu une
cyber-célébrité en se livrant à ce genre de
combat où tout semble perdu d'avance. Un remake du pot de fer
contre le pot de terre à la sauce informatique.
ViGuard tel est l'objet de la discorde.
Rappel
des faits :
La
société Tegam a développé le logiciel
ViGuard, une solution de protection informatique contre les virus et
chevaux de Troie dont la réputation tient au fait qu'elle ne
nécessite pas de mises à jour ( ViGuard ne fait pas
appel à une base de données contenant les signatures des
virus mais utilise une analyse
comportementale ) .
Annoncée
avec une efficacité garantie, il n'en fallait pas plus pour
titiller la curiosité de Guillermito.
A
l'issue de tests effectués sur le produit, ce dernier découvre
alors diverses failles de sécurité qu'il rend publiques en les publiant sur son site
Web, ce qui bien évidemment n'a pas été du goût
de Tegam qui porte alors plainte.
De
fil en aiguille ( procès pénal puis civil ),
Guillermito s'est vu condamner à des dommages et
intérêts à verser à Tegam et au concepteur
du logiciel.
Les
deux partis avaient toutefois fait appel de la décision.
C'est
donc le 21 février 2006 que le verdict du procès en appel a
été rendu.
Résultat
:
Mêmes causes, mêmes effets, le jugement en première
instance a été confirmé.
Sur
le même chef d'inculpation, Guillermito doit s'acquitter des
sommes suivantes : 10 300 € pour Tegam, 3 000 € pour le
concepteur et une amende de 5 000 € heureusement avec sursis ce
coup-ci.
Du
sursis certes mais il ne faudrait tout de même pas oublier les frais
d'avocats.
Finalement, le verdict révèle que ce n'est pas tant le fait d'avoir divulgué les failles qui aura été retenu mais la diffusion de morceaux de code du logiciel violant ainsi la licence d'utilisation, sans oublier que Guillermito n'avait pas acheté sa version de ViGuard même s'il s'en est toujours défendu en affirmant qu'un internaute lui en avait cédé une.
Il est toutefois à noter que les 10 300 € seront perçus par le liquidateur judiciaire de Tegam puisque la société a fait faillite en 2005... ViGuard continue cependant d'être développé par son concepteur au sein de la société SoftEd.
Cela
n'atténuera pas la verve de Guillermito qui, piqué au
vif, a déclaré sur son site :
" On
n'a donc pas le droit en France de démontrer techniquement
qu'un logiciel présente des failles de sécurité,
ou que la publicité pour ces logiciels est mensongère.
Dormez tranquilles, citoyens, tous vos logiciels sont parfaits "
( visiblement sa condamnation a du mal à passer).
Soyez
donc très prudents dans vos remarques sur votre OS préféré
par exemple, quoique, parfois, cela peut rapporter gros ( question de manière de faire ).
Vous pouvez suivre le récit complet des déboires judiciaires de Guillermito sur son site web ici. Et pour respecter une certaine équité, vous pouvez également consulter le démenti de Tegam à l'issue du procès pénal.