Itunes Une fois n'est pas coutume, c'est la France qui a la primeur de cette fronde à l'encontre des Digital Rights Management* des musiques téléchargées via la plate-forme légale iTunes Music Store.

Malheureusement, les certitudes d'interopérabilité dans notre pays se sont bien vite envolées avec la décision du Sénat de finalement ne plus la rendre obligatoire mais négociable dans le cadre de l'application de la future loi DADVSI.


La grogne européenne
Cependant, comme nous vous le relations dans une actualité précédente, ce souhait a fait des émules et une association de consommateurs norvégienne a également exprimé son désir judiciaire de voir les titres d' iTMS directement compatibles avec n'importe quel lecteur numérique du marché. Contagion scandinave oblige, la Suède a rejoint la Norvège dans ses plaintes alors que le Danemark envisage très sérieusement de le faire. Pire pour Apple, parallèlement, la Grande-Bretagne par l'entremise de son industrie du disque, a également fait part de son avis défavorable à son encontre sur la question.


La BPI monte au créneau
La British Phonographic Industry vient en effet de demander à Apple d'ouvrir sa technologie pour autoriser cette fameuse interopérabilité qui est décidément devenu le nouveau mot à la mode informatique. Pour Peter Jamieson, le président de la BPI qui s'est exprimé devant la Commission spéciale de la Chambre de Communes pour la culture, les média et les sports dans le cadre d'une enquête sur l'industrie des nouveaux médias et de la création : " Il n'est pas particulièrement bon qu'une société domine autant un marché. ( ... ) Nous incitons Apple à opter pour l'interopérabilité ".

Si la société de Steve Jobs n'a pour l'heure pas souhaité réagir, reste à savoir combien de temps elle va faire la sourde oreille car adopter la politique de l'autruche ou argumenter comme par le passé que l'interopérabilité encouragera la piraterie va lui être de plus en plus difficile et malvenu.

* plus précisément, c'est la technologie propriétaire FairPlay développée par Apple de gestion des droits numériques qui est mise en cause.