Sophos logo Alors que comme le démontre une récente étude, le pourriel connaît une embellie avec une augmentation de 20 % pour le mois de mai, Sophos PLC, un des leaders de la protection antivirale et antispam d'entreprise, a annoncé mercredi que le taux de courriels concernés par des virus était lui en net recul.


La bonne nouvelle
Les statistiques réalisées par Sophos montrent qu'un courriel sur 91 embarque un virus ou tout autre type de logiciel malveillant alors qu'il y a un an, ce taux s'établissait à 1 sur 35. Selon Gaham Cluley, consultant chez Sophos : " Le courriel, en ce qui concerne les virus, est véritablement plus sûr que l'année dernière ".


La mauvaise nouvelle
Mais bien évidemment il est assez rare que de telles sociétés se cantonnent uniquement à de bonnes nouvelles et Sophos n'a pas dérogé à la règle ( il faut bien défendre son fond de commerce ). Ainsi, Cluley s'est empressé de préciser que la situation n'était pas aussi mirifique que cela et a pondéré ses propos en déclarant que les pirates étaient loin d'avoir abandonné.

Désormais, comme le démontre les 10 menaces du mois de mai récemment publiées par la société britannique ( voir notre actualité ), ils se focalisent surtout sur l'utilisation bien plus lucrative des chevaux de Troie ( 81 % des nouveaux malwares détectés circulant sur le Net ) qui véhiculent notamment des keyloggers, ces petits programmes capables d'enregistrer et faire parvenir à un serveur distant sous leur contrôlé, des informations sensibles ( mots de passe, données personnelles, ... ).

Alors que par le passé, les pirates usaient à outrance de l'envoi massif de courriels vérolés, ils se sont ravisés constatant que cette technique éveillait trop facilement les soupçons des entreprises de sécurité qui alertées par leurs clients réagissaient promptement. Les pirates préfèrent donc cibler leurs attaques pour plus de discrétion et par là même d'efficacité.

Cluley a également souligné une certaine fainéantise des pirates qui se contentent de l'existant, rechignant à l'écriture de nouveaux chevaux de Troie. Mais finalement, pourquoi se fatigueraient-ils alors qu'ils ont à disposition des proies de choix qui ne disposent pas d'un antivirus à jour sur leur machine ' C'est bien là tout le coeur du problème.