Dans la tourmente depuis l'année dernière, il y a bien longtemps que le client Peer to Peer eDonkey, développé par la société MetaMachine, n'avait donné signe de vie, excepté la sortie surprise en août d'une version estampillée 1.4.6. Mais c'était sans doute là un ultime baroud d'honneur.


Une victoire de la RIAA
Selon l'Associated Press, MetaMachine va payer un dédommagement de 30 millions de dollars afin d'éviter des poursuites pour violations des droits d'auteurs qui auraient pu être intentées par l'industrie du disque à l'instar de ce qui s'est produit pour LimeWire.

Si la société s'est engagée à cesser immédiatement la distribution et le développement de nouvelles moutures d'eDonkey, eDonkey 2000, et Overnet, elle mettra également en oeuvre des mesures pour empêcher l'échange de fichiers via des versions antérieures de ses logiciels.

Cet arrangement fait suite au lobbying exercé par la Recording Industry Association of America qui par des méthodes d'intimidation similaires (envoi de lettres d'injonctions) a réussi à édicter ses règles aux éditeurs de BearShare, i2Hub, WinMX alors que pour l'heure ceux qui se cachent derrière Warez P2P et SoulSeek font la sourde oreille.


Les adieux du site officiel
Sur le site officiel edonkey.com, le message suivant est affiché :

Le réseau eDonkey2000 n'est plus disponible.

Si vous volez de la musique ou des films, vous violez la loi.
...
Vous n'êtes pas anonymes lorsque vous téléchargez illégalement des fichiers protégés par des droits d'auteur.
Votre adresse IP est xxx.xxx.xxx.xxx et elle a été archivée.
Respectez la musique, téléchargez légalement.
...
Au revoir à tous.


C'est donc un nouveau coup dur pour le P2P. Néanmoins, même si le client eDonkey jouissait de la réputation d'être le plus rapide pour l'exploitation du réseau du même nom, il était de plus en plus délaissé en faveur de son homologue Open Source eMule, qui par ailleurs est amené à se tourner principalement vers l'utilisation du réseau d'échange de fichiers décentralisé, kad.