L'Australie l'a déjà prouvé par le passé, elle ne badine pas avec le spam et s'est dotée d'une législation adaptée en la matière afin de mettre à mal ce véritable fléau souvent montré du doigt par les sociétés spécialisées dans la sécurité informatique.

C'est ainsi qu'en avril dernier, un entrepreneur et son entreprise (Clarity 1) passaient devant les tribunaux australiens pour avoir rempli les boîtes aux lettres électroniques d'internautes, avec 56 millions de courriels non sollicités (la procédure est toujours en cours afin de déterminer le montant des amendes éventuelles).

Encore plus fort, ce coup-ci il s'agit de la bagatelle de 2 milliards de spams qui intéressent l'autorité de régulation des médias et des communications australienne (ACMA).


Un homme et 35 serveurs
Selon les premiers éléments de l'enquête ouverte par l'ACMA, ces 2 milliards de spams ayant principalement pour objet la pilule bleue, seraient l'oeuvre d'un Australien qui pour parvenir à ses fins aurait eu recours à une méthode " à l'ancienne " (facilement traçable) en louant 35 serveurs à un petit opérateur Internet basé aux Pays-Bas pendant au moins un an et à raison de plus de 10 500 dollars US par mois.

Si l'identité exacte de l'individu en question n'a pour l'heure pas été divulguée, ce dernier risque selon les termes de la loi anti-spam en vigueur en Australie (Spam Act 2003), jusqu'à 165 000 dollars US d'amende par jour de diffusion dudit pourriel voire 824 000 si c'est un récidiviste.