Dans le cadre du projet de loi relatif à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur, déjà adopté en première lecture par le Sénat mais qui doit encore faire l'objet à partir de fin janvier d'une discussion en séance publique à l' Assemblée Nationale, le deuxième FAI du marché de l' ADSL français s'insurge littéralement à propos d'un amendement dont il déclare avoir tout juste pris connaissance.


Une taxe jugée inique
Signé de certains députés UMP et PS et soutenu par le gouvernement actuellement en place, s'il venait à être intégré à la future loi, l'amendement incriminé qui prévoit un nouveau soutien financier de la part des FAI à destination de la production audiovisuelle, conduirait selon Free à la création d'une taxe qui risque in fine d'être payée par le consommateur alors même que la France a rattrapé son retard dans l'économie numérique.

Si Free ne remet pas en cause le principe de la contribution, la filiale d' Iliad n'omet pas de rappeler que : " Les opérateurs télécoms contribuent déjà pour une part non négligeable de leur chiffres d'affaires au développement de la création audiovisuelle. A ce titre, Free a versé près de 12 millions d'euros en 2006. "

Le trublion de l' Internet français comme il aime à se faire appeler tente donc de prendre à partie l'opinion publique et s'adresse directement aux députés en les invitant à ne pas voter cet amendement pour lequel les principaux intéressés ont été mis devant le fait accompli et pour encore mieux faire pression sur ces derniers, ajoute que : " Le Parlement envisage de voter une taxe ailleurs que dans une loi de finances au risque de l'inconstitutionnalité. (...) L'égalité de traitement entre les réseaux n'est pas respectée puisque les câblo-opérateurs bénéficient d'une dérogation. "