Ieee RuBee est la base d'un futur standard ( IEEE P1902.1 ) dont les applications sont comparables à celles du RFID, cette technologie de marqueurs sans fil dont les informations stockées sont lisibles à courte distance et qui est amenée à être très largement déployée dans toutes les situations nécessitant le suivi d'objets (chaînes de montage, entrepôts, aéroports...) ou de personnes (badges, passeports...).


Une utilisation ciblée
L'intérêt du protocole RuBee consiste en son utilisation de fréquences radio à grandes longueurs d'ondes (en dessous de 450 KHz), autorisant la création de marqueurs dont la portée varie entre 3 et 15 mètres (30 mètres dans des conditions idéales) .
Cette propriété permettra de les utiliser en environnements industriels difficiles, à proximité de pièces métalliques ou dans l'eau, et même en présence d'autres émissions électromagnétiques, autant d'obstacles qui freinent l'utilisation de marqueurs RFID.

Mais le principal inconvénient du RuBee par rapport au RFID est sa relative lenteur de transmission des données stockées, rendant impossible le suivi simultané de plusieurs milliers d'objets, bien que les scanneurs ruBee soient capables de transmettre leurs données directement sur Internet.

S'il faut donc voir le futur standard IEEE P1902.1 comme une alternative au RFID, les marqueurs RuBee pourront fonctionner en mode passif ou actif et disposeront d'une autonomie de dix années grâce à des batteries Lithium.
Outre le faible coût de fabrication, ils ne dépasseront pas 1.5 mm d'épaisseur et leurs processeurs 4 bit seront totalement programmables.


Un protocole attendu par les industriels
Plusieurs grands groupes de la distribution suivent les évolutions du futur standard, comme Tesco au Royaume-Uni, Metro en Allemagne, BestBuy aux Etats-Unis ou Carrefour en France, ainsi que des équipementiers et intégrateurs tels que HP, IBM, Sony Ericsson, Motorola ou NCR.

La première réunion du groupe de travail IEEE P1902.1 se tiendra le 20 février prochain à Boston. Les importantes applications en agro-alimentaire, dans le domaine de la  santé et dans la distribution ainsi que le soutien de grands groupes industriels devraient conduire à une mise au point rapide du standard.

Les représentants du groupe de travail estiment être en mesure de présenter les premiers modèles de marqueurs utilisant des adresses IPv4 d'ici 12 à 18 mois. Le but de la standardisation sera de définir les couches matérielles et liées aux échanges de données en se fondant sur le protocole RuBee existant. Cette normalisation permettra d'assurer l'interopérabilité entre les marqueurs, les puces RuBee, et les divers équipements nécessaires au déploiement de la solution.
Source : CRN