
Cette annonce renversante a été publiée dans une lettre ouverte publiée sur le site web de la firme à la pomme, venant répondre de plusieurs interrogations à propos des DRM émises par plusieurs pays européens, notamment la Norvège et la France ( voir notre actualité précédente ).
Jobs souligne également que, parmi trois évolutions possibles, l'abandon des DRM par les maisons de disques est la meilleure solution possible pour les consommateurs. En effet, celles-ci sont aujourd'hui plus enclines à proposer du contenu audio non protégé par des DRM comme nous vous l'indiquions dans cette actualité.
Ouvrir le DRM FairPlay '
Etant donné qu'Apple et le couple iPod / iTunes mènent de main de maître le marché de la musique numérique, de nombreux législateurs en Europe ont demandé à l'entreprise de rendre iTunes compatible avec ses rivaux. A titre d'exemple, l Norvège est allée jusqu'à déclarer l'iPod comme illégal le mois dernier car le baladeur oblige les utilisateurs à acheter leur musique uniquement à partir d'iTunes.
Dans cette lettre, Jobs explique qu'il ne peut pas rendre ouvert sa technologie de DRM appelée FairPlay à ses concurrents, car cela ouvrirait la porte aux pirates informatiques. Lors des négociations avec les majors, la firme de Cupertino aurait en effet été forcée de stipuler dans les clauses du contrat que FairPlay resterait un outil sécurisé sous peine de voir les labels retirer leurs catalogues musicaux de la plate-forme de téléchargement iTunes.

Selon Steve Jobs relayé par Betanews, si Apple devait ouvrir FairPlay à des fabricants tierce partie, contrôler ces secrets serait impossible. Et c'est probablement la même chose pour le Zune, indique t-il encore. " Peut-être que cette même conclusion a contribué à la récente décision de Microsoft de migrer d'un modèle ouvert en ce qui concerne les licences DRM vers un modèle fermé et une offre de musique sur une plate-forme propriétaire, sur un logiciel jukebox propriétaire et sur des baladeurs propriétaires. "
Ne rien faire '
Une autre solution envisagée par Steve Jobs serait de continuer en l'état actuel des choses, c'est-à-dire avec des majors proposant des fichiers musicaux protégés par des DRM sur des plates-formes de téléchargement. Jobs note qu'il s'agit de la position actuelle de Microsoft, de Sony et d'Apple.
Mais Steve Jobs explique que pour chaque iPod acheté, seuls 22 morceaux sont achetés sur la plate-forme iTunes, ce qui revient à dire que la plupart du contenu présent sur les baladeurs de la marque sont remplis de fichiers musicaux dépourvus de DRM.

C'est la position actuelle de Jobs mais également la plus controversée. Le meilleur environnement pour les consommateurs et le marché, selon lui, serait " d'abolir entièrement les DRM ".
" Imaginez un monde dans lequel chaque boutique en ligne vend de la musique sans DRM encodée dans des formats ouverts. Dans un tel monde, chaque baladeur peut jouer la musique achetée sur n'importe quelle plate-forme, et n'importe quelle plate-forme peut vendre de la musique qui sera lisible sur tous les baladeurs. C'est clairement la meilleure alternative pour les consommateurs, et Apple embrasserait cette idée avec passion. " déclare t-il.
" Si les quatre grandes compagnies de la musique licenciaient leur musique à Apple sans demander à ce qu'elle soit protégée par des DRM, nous migrerions assurément vers la vente de musique sans DRM sur notre plate-forme iTunes. " explique t-il, la faute revenant donc à l'industrie du disque.
Selon Steve Jobs, la plupart de la musique est toujours achetée via les CDs, qui n'ont en général pas de technologies de DRM et peuvent être librement copiés ou partagés sur Internet. " Donc si les maisons de disque vendent 90 % de leurs musiques sans DRM, quels bénéfices obtiennent t-ils à vendre le pourcentage restant de leur catalogue encombré de systèmes de DRM ' Il semble qu'il n'y en ait aucun. " remarque t-il.

" Ceux qui ne sont pas contents de la situation actuelle devraient retourner leurs énergies vers les majors pour les persuader de vendre de la musique sans DRM... Les convaincre de licencier leur musique sans DRM à Apple et à d'autres créera un marché vraiment interopérable. Apple embrasserait cette situation de tout son coeur. " a t-il conclu.