La pilule ne passe pas pour la firme de Redmond visiblement frustrée de s'être faite couper l'herbe sous le pied par celle de Mountain View dans le rachat à venir de la régie publicitaire en ligne DoubleClick annoncé vendredi dernier pour la coquette somme de 3,1 milliards de dollars.


Le leader mondial du logiciel en fin connaisseur de la question
Dans un communiqué de presse pour le moins laconique, Microsoft, candidat malheureux à ce rachat tout comme Yahoo!, brandit la menace de l'antitrust et n'est pas loin de faire pression sur les autorités américaines de la concurrence avec lesquelles elle a si souvent eu maille à partir et qui doivent encore donner leur aval avant l'acquisition effective de DoubleClick par Google.

Pour Brad Smith, conseiller juridique de Microsoft : " Cette perspective de rachat pose de sérieux problèmes en termes de respect de la concurrence mais également de la vie privée des internautes en donnant au couple Google / DoubleClick, un contrôle sans précédent sur le domaine de la publicité en ligne et en lui offrant un accès à une immense base de données informatives relatives aux consommateurs - internautes via le traçage de leur comportement. Nous estimons que cette fusion mérite un examen minutieux des autorités de régulation compétentes en la matière afin de préserver la concurrence dans le marché de la publicité en ligne. "

Dernièrement, une prise de bec sur fond d'antitrust entre Google et Microsoft avait également eu lieu au sujet d'une exposition privilégiée supposée du moteur de recherche Live Search dans le navigateur Web Internet Explorer 7. Une affaire classée sans suite.