Ffii Le 20 avril, soit deux jours avant le premier tour des élections présidentielles, le candidat de l'UMP envoyait sa réponse au questionnaire de candidats.fr - voir notre actualité - mais n'a pas répondu aux attentes. Selon le communiqué officiel de la FFII, Nicolas Sarkozy est de tous les prétendants " celui qui maîtrise le moins ce dossier " sur les brevets logiciels.

En outre, sa position est considérée comme particulièrement " dangereuse et destructrice pour les créateurs et utilisateurs d’informatique et plus globalement pour la société de la connaissance ". D'après Gérald Sédrati-Dinet, président de la FFII France, l'adversaire de Ségolène Royal a évité de répondre aux questions et ses prises de positions mettent en péril ce pour quoi se bat la FFII :

" Alors que toutes les réponses qui nous sont parvenues démontrent un réel travail des candidats concernant les sujets et les questions qui leur étaient adressés, Nicolas Sarkozy a fait le choix de ne pas répondre directement et de nous adresser uniquement une position de fond à la dernière minute. Ce qui est encore plus inacceptable, c’est que cette position globale reflète une incompétence flagrante sur les enjeux des brevets et que les orientations qu’il y dessine sont des plus dommageables pour les libertés et les droits que nous défendons. "


Nicolas sarkozy jpg Une position proche de Microsoft '
Le candidat est en faveur des brevets logiciels, un point de vue que dénonce l'association de loi 1901. Interrogé sur l'unification des juridictions européennes à propos des brevets, l'ex-ministre de l'Intérieur " évacue le sujet " selon la FFII, souhaite une " concertation la plus large possible " et un équilibre entre concurrence et protection juridique.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy souhaite des sanctions à l'encontre de ceux qui abuseraient du système de brevets logiciels avec en parallèle un système qui aide les " petits créateurs " à y recourir aussi facilement que ceux qui en ont les moyens. De la poudre aux yeux selon Gérald Sédrati-Dinet :  " La proposition semble à première vue louable, mais elle est très proche des positions de l’Afdel ou de Microsoft qui demandent des brevets logiciels, sauf si ceux-ci sont utilisés contre eux. Cela revient à demander le droit au port d’arme, tout en exigeant que soient désarmés les snipers qui risqueraient de retourner l’arme contre vous. Et par ailleurs, laisser les hôpitaux publics soigner les dommages collatéraux ".