Le P2P n'a décidément pas bonne presse. Et cela, même quand il est
utilisé pour le partage des données à des fins personnelles et légales.
C'est en tout cas le rapport d'une étude menée auprès des principaux
fournisseurs d'accès à Internet (FAI).
Ce qui ne semble pas plaire aux FAI, c'est justement que la bande
passante soit occupée en majeure partie par ces échanges de fichiers
entre utilisateurs P2P. Et puis techniquement, la distinction entre
ceux qui échangent légalement ou pas n'étant pas toujours possible, les
fournisseurs risquent bien de prendre bientôt des décisions plutôt
radicales...à l'image de Tiscali UK il y a quelques semaines.
Ces derniers ont les moyens techniques d'identifier, de contrôler et
éventuellement de restreindre / bloquer la transition des flux de
données.
Mais comment cela est-il possible '
Plusieurs méthodes sont utilisées, parmi lesquelles :
L'analyse des ports spécifiques utilisés par les logiciels de P2P
(sauf pour les nouveaux logiciels clients qui attribuent un port
aléatoire).
L'analyse du protocole utilisé : en analysant la forme, la teneur
et le protocole des paquets de données échangés pour tenter de trouver
le nom du programme utilisé par l'abonné.
L'analyse du comportement du traffic : il suffit de surveiller
les connexions vers le serveurs centralisés et semi-centralisés et
ainsi repérer n'importe quelle adresse IP connue dans l'infrastructure
du réseau. Pour les réseaux décentralisés, on surveille l'utilisation
des ports UDF.
Mais dans la réalité, les FAI utilisent-ils ces méthodes ' Non car la
parade des concepteurs des réseaux de partage de fichiers est qu'ils
commencent à crypter le traffic de leurs logiciels ( notamment par la
technologie SSL ), ce qui rend l'analyse beaucoup plus difficile. De
plus ces analyses surchargent l'infrastructure et rendent le service du
FAI instable.
Les FAI sont pourtant déterminés à bloquer le faible nombre
d'internautes P2Pistes qui peuvent rapidement asphyxier leurs réseaux.
Ils en ont les moyens mais franchiront-ils le pas ' (du moins en France)... Certains, paraît-il,
ont commencé à le faire.
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