Interlune, une startup lancée par deux anciens de Blue Origin, a récemment annoncé avoir pour ambition d'aller installer une exploitation minière sur la Lune. L'idée serait d'aller y extraire de l'hélium-3, un gaz léger présent en abondance sur l'astre, présent en quantité limitée sur Terre.

L'hélium-3 se présente comme un carburant qui pourrait changer nos avancées dans les processus de fusion nucléaire. Mais l'isotope pourrait également permettre d'alimenter de nouvelles technologies comme l'informatique quantique, la cryogénie, l'imagerie médicale...
Actuellement, l'hélium-3 est à la fois rare et donc cher sur Terre, il y'a donc un marché énorme à prendre s'il devenait possible de l'extraire en grandes quantités sur la Lune tout en étant capable de le ramener sur Terre.

interlune

D'ailleurs sur Terre, la principale (et maigre) production d'Helium 3 nous provient de la désintégration du tritium, lui-même produit lors de la fission nucléaire.

Lancée il y a deux ans, Interlune vient de réussir une nouvelle levée de fonds et gagne ainsi en crédibilité. Et de la crédibilité il en faudra puisque la start-up ne se base pour l'instant que sur de vagues idées et certains concepts.

Ainsi, si l'hélium-3 est présent en quantité sur la Lune, encore faut -il être en capacité de l'extraire du régolithe, une matière qui a posé bien des difficultés aux missions Apollo de par sa composition propre à entamer les combinaisons et les outils sur place.

Exploitation Lune 01

Sur le papier, Interlune dispose d'un processus d'extraction présenté comme efficient... Mais tout cela n'est que théorique.

Une mission expérimentale sera lancée en 2026 : il sera question d'aller réaliser plusieurs échantillons de régolithe pour en mesurer la quantité d'hélium 3. À l'image de la prospection pour la recherche d'or, la teneur en Helium 3 définira ou non l'intérêt même du projet.

Exploitation Lune 03

Interlune annonce toutefois qu'une usine pilote pourrait être en place d'ici 2028 avec une production à petite échelle fonctionnelle sur la Lune d'ici 2030. Des négociations ont été entamées avec SpaceX et Blue Origin pour le retour du combustible sur Terre.