Les deux compagnies, qui avaient fusionné en 2000, semblent avoir du mal à s'entendre.

Rien ne va plus (mais les jeux sont-ils faits') entre AOL et Time Warner. C'est en tout cas ce que laisse à penser la dernière interview en date du PDG du dernier nommé, Dick Parsons: en quelques mots, il déclare qu'une séparation des titres boursiers AOL et Time Warner pourrait être envisagée si America OnLine ne redressait pas la tête; au terme de la loi américaine sur les valeurs boursières, cela signifierait la fin de l'alliance entre le géant américain du multimédia et le premier fournisseur d'accés à Internet du monde.

En 2000, le rapprochement entre les deux compagnies avait fait couler beaucoup d'encre. A l'époque, certains avaient parlé de mariage (de raison) du siècle, tant les deux époux avaient à bénéficier d'une telle union: de par son statut de plus important fournisseur d'accés à Internet du monde, AOL pouvait apporter à Time Warner un débouché de choix pour ses productions cinématographiques, vidéo et musicales; de son côté, AOL profitait de la formidable assise financière de Time Warner pour se diversifier, et entreprendre la grande conquête du haut-débit, encore balbutiant à l'époque, aux Etats-Unis.

Mais la réalité est parfois cruelle, et les mauvais chiffres d'America Online depuis deux ans ont quelque peu perturbé les analystes financiers. La firme de Dulles, près de Washington DC, a perdu presque 4 millions d'abonnés en 2004, notamment en connexion bas-débit.

L'annonce de Dick Parsons pourrait n'être qu'un coup de semonce, un encouragement pour AOL à relever la tête au plus vite, mais cela pourrait aussi signifier qu'en amour, seuls les diamants sont éternels...

Source : CNET Blogs