S'éloignant toujours de la Terre plus de 46 ans après son décollage et désormais à 24 milliards de kilomètres de nous, au-delà du système solaire, la sonde Voyager 1 donne toujours régulièrement de ses nouvelles avec le peu d'énergie qui lui reste.

Toutefois, depuis fin 2023, elle ne transmettait plus que des séries de 0 et de 1 au lieu des données de vol, du statut de ses équipements et des instruments encore actifs à bord.

Le problème identifié et en cours de résolution

A une telle distance et après tant de temps passé dans l'espace, le risque d'une perte totale de communication grandit d'année en année. Pourtant, l'équipe du JPL en charge du suivi de la sonde n'a pas désespéré de trouver une solution pour y remédier.

Voyager 1 instruments

Voyager 1 semblant toujours réagir aux commandes, l'équipe a finalement établi que le composant FDS (Flight Data Subsystem) rassemblant les données à échanger avec la Terre ne communiquait plus correctement avec le module de télécommunication TMU (Telemetry Module Unit), conduisant à des séries d'envois de données incohérentes.

Après avoir tenté plusieurs manoeuvres, l'équipe du JPL a pu obtenir de nouvelles informations en lançant une commande Poke qui a permis de fournir un état de la mémoire des systèmes de la sonde et d'identifier une partie de mémoire corrompue.

Voyager 1 pourra bientôt nous reparler de l'espace profond

Ces premières données exploitables ont conduit à observer que 3% de la mémoire du système FDS était corrompue, assez pour perturber son fonctionnement. Il est possible qu'un module mémoire soit défaillant, soit après avoir été touché par une particule spatiale énergétique soit simplement par défaillance après 46 ans de bons et loyaux services.

Voyager 1 Nasa Caltech JPL

Ayant désormais isolé le point de défaillance de la sonde Voyager 1, les ingénieurs ont bon espoir de trouver une solutions dans les semaines ou les mois qui viennent pour isoler le composant défectueux et rendre de nouveau opérationnelle la sonde qui continuera ainsi à fournir de précieuses données issues de l'espace profond.

De son côté, la sonde Voyager 2, lancée elle aussi en 1977 mais qui a suivi un parcours initial l'amenant à survoler Uranus et Neptune, poursuit elle aussi sa course au-delà du système solaire et fonctionne normalement à 19 milliards de kilomètres de la Terre.

Source : NASA