L' AFOM ( Association française des opérateurs mobiles ) a fait le point dans son " Observatoire économique de la téléphonie mobile " sur la situation du marché en 2009. L'an dernier, la crise mondiale déroulait ses effets dans de nombreux secteurs et, si les télécoms ont plutôt bien résisté, les comportements se sont adaptés.

L'Association note que le nombre de cartes SIM en service est passé à 61,5 millions d'unités en 2009, soit 3,5 millions de cartes SIM en plus par rapport à l'année précédente, avec un taux de pénétration du mobile de 96% et un parc de smartphones qui représente 12% du marché mobile français, soit 7,3 millions d'unités.

Elle constate également que le trafic des SMS / MMS continue de progresser fortement ( +72% ) et que le volume de minutes d'appels mobiles a diminué au profit des usages multimédia, atteignant 141 minutes par mois et par carte SIM ( 150 en 2008 et 155 en 2007 ).

Les utilisateurs français ont largement adopté le SMS comme moyen de communication, avec 88 SMS envoyés par mois en moyenne en 2009, beaucoup plus que des pays comme l'Allemagne ou l'Espagne et presque autant que le Royaume-Uni.


Adaptation au contexte de la crise économique

L'AFOM constate que le prix moyen d'un appel mobile est de 18 centimes d'euro en 2009, relativement stable par rapport à l'année précédente, tant que le coût moyen de l'envoi du SMS est de 4,2 centimes d'euro ( trois fois moins qu'en 2005 ).

L'ARPU ( dépense moyenne par utilisateurs ) est de 37,80 € par mois en 2009, représentant une baisse de 3% par rapport à 2008, et reflétant selon l'AFOM des changements de comportement chez l'utilisateur, qui a privilégié ( grâce à des forfaits adaptés ) les SMS aux communications voix.

Il y a d'ailleurs une balance entre les revenus voix qui ont baissé de 6,3% en 2009 tandis que les services multimédia mobiles ont progressé de 8%. On notera que la facture mobile représente 1,4% du budget des ménages, stable par rapport à 2008.

Pour les opérateurs, le marché de la téléphonie mobile a généré 23 milliards d'euros en 2009, en hausse de 1,4% par rapport à 2008. Malgré la crise, le marché français a bien résisté et est resté positif quand d'autres marchés ont affiché un recul durant la récession économique.

Si ce revenu est avant tout tiré des communications voix, la part du data mobile prend rapidement de l'ampleur et représente désormais 23% du total, soit 3,8 milliards d'euros. L' AFOM note enfin dans les spécificités françaises le refus de commercialiser des téléphones portables pour les plus jeunes : 7% des enfants de 6 à 10 ans ont un téléphone en France alors que la moyenne européenne est de 26,5% tandis que certains pays comme la Finlande affichent un taux de 70%.