Hier, Michèle Aliot-Marie a annoncé le doublement en trois ans du nombre de cyberenquêteurs de la police et de la gendarmerie. La ministre de l'Intérieur a indiqué que les cyberenquêteurs formés par la police ont atteint le nombre de 200 à la fin de l'année 2008 et seront 300 d'ici la fin 2009. Du côté de ceux formés par la gendarmerie, ils seront 214 d'ici fin 2009.

Au cours de son intervention, la ministre a également révélé quelques chiffres du portail de signalement des contenus illicites de l'Internet. Ce portail qui à ses débuts ne permettait que le signalement automatique des sites à caractère pédopornographique a été étendu en janvier dernier au signalement de " toute forme de malversation constatée sur Internet ". Depuis le début de l'année, près de 450 000 connexions ont été enregistrées pour plus de 12 500 signalements effectués.

Afin de renforcer l'action de lutte contre la cybercriminalité, Michèle Alliot-Marie a rappelé avoir fait inscrire dans le projet d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) plusieurs mesures. L'usurpation d'identité sur Internet sera ainsi mieux sanctionnée.

" Usurper l'identité d'autrui par courrier est interdit par la loi. Ce n'est pas le cas pour l'usurpation d'identité sur Internet. Et pourtant, la diffusion sur Internet est plus large que celle que peut connaître le courrier "

, a déclaré la ministre et de rappeler également que le projet de loi prévoit le blocage des contenus à caractère pédopornographique par les fournisseurs d'accès à Internet.