La plate-forme Android intéresse beaucoup de monde et notamment les concepteurs d'architecture processeur. Si ARM a pris une longueur d'avance avec la plate-forme de Google, Intel a fait des efforts pour rendre compatible son architecture x86 avec les différentes versions d' Android ( dont la version Honeycomb pour tablettes, qui doit lui permettre d'entrer plus avant sur ce segment ) tandis que MIPS Technology fonde de gros espoirs sur Android pour revenir dans la sphère mobile.

Au salon Computex 2011, le CEO de MIPS, Sandip Vij, a ainsi indiqué que plus de 90% des applications Android disponibles sur l' Android Market, conçues pour une architecture ARM, pouvaient déjà fonctionner sans grosses modifications sur des processeurs MIPS, et que Google faisait des efforts pour réduire autant que possible la fragmentation.

L'objectif est de pouvoir faire tourner les applications Android sur les trois principales architectures : ARM, X86 et MIPS avec le minimum de manipulations, des outils étant proposés pour un portage rapide des applications d'une plate-forme sur une autre.


Rendre la proposition MIPS attractive

MIPS a notamment présenté au salon Computex un ADK ( Application Development Platform ) pour permettre aux entreprises de proposer des versions MIPS de leurs applications dans des délais courts. La disponibilité des applications de grands éditeurs est essentielle pour MIPS qui souhaite entrer sur les segments des tablettes et des smartphones prochainement et doit donc pouvoir disposer d'une logithèque adéquate sous Android.

Plusieurs prototypes sous MIPS ont été présenté au salon Computex et une dizaine de fondeurs travaillent sur des SoC utilisant cette architecture, avec des produits qui pourraient être disponibles à partir du troisième trimestre 2011.

Les sociétés Actions Semiconductor et Ingenic Semiconductor ont déjà des processeurs d'applications MIPS qui devraient trouver place dans des produits mobiles prochainement.

Source : Digitimes