Coree Sud drapeau Si Google était jusqu'à présent vu comme le grand architecte de la plate-forme mobile Android sur laquelle les fabricants de terminaux pouvaient s'appuyer pour bâtir leur succès, le fait de racheter le fabricant Motorola Mobility a causé quelques inquiétudes.

Même si Google a promis de continuer à soutenir l'ensemble de l'écosystème et semble être d'abord intéressé par les brevets de Motorola, le mystère plane sur la destinée du fabricant lui-même. Parmi les hypothèses, il y a celle que le géant de la recherche se mette à privilégier Motorola pour promouvoir Android, en lui donnant accès aux dernières versions et aux roadmaps avant les autres.

Ce scénario serait de nature à mettre en difficulté les acteurs qui profitent actuellement du succès d' Android. En Corée du Sud, on s'inquiète ainsi du devenir de ses champions high-tech Samsung Electronics et LG Electronics.


Pour un OS mobile made in Korea
Le gouvernement coréen les a appelés à se rapprocher pour développer un nouvel OS mobile en commun qui pourrait se poser en alternative à Android si son évolution devenait défavorable. Estimant que les fabricants coréens sont dangereusement exposés sur le plan logiciel, il souhaiterait voir émerger un OS mobile maison.

Les détails de cette initiative devraient être donnés d'ici le mois d'octobre, avec la constitution d'un consortium pour appuyer sa création et son évolution. Idéalement, la plate-forme doit pouvoir ressembler à quelque chose comme Google Chrome et s'appuyer sur le cloud pour faciliter l'échange de données entre appareils différents ( smartphones et ordinateurs, par exemple ).

Du côté des observateurs, on estime que la création d'un OS mobile à partir de rien n'est pas forcément la solution la plus efficace. S'il est prudent d'équilibrer les gammes entre Windows Phone et Android à court terme, il ne serait pas inutile de chercher à acquérir un OS mobile étranger.

De là à penser que WebOS ( dont une partie des fonctionnalités s'appuient sur le cloud ) pourrait être une bonne cible, maintenant que HP a choisi de s'en désintéresser dans les produits mobiles, il n'y a qu'un pas, même si Samsung dispose déjà de sa propre plate-forme mobile avec Bada OS, qui pourrait alors être mieux mise en avant et servir de base pour l'effort national. Affaire à suivre.

Source : The Globe & Mail