La question du danger potentiel des radiofréquences émises par les antennes-relais de téléphonie mobile a pris un nouveau tour avec la série de procès ayant conduit à la décision du démantèlement de plusieurs sites des trois opérateurs mobiles, malgré l'absence de preuves scientifiques ( ou justement grâce à l'absence de preuves scientifiques, aussi paradoxal que cela puisse paraître ).

C'est donc le choix d'un principe de précaution fort qui a été mis en avant par les juges, ce qui ravit les associations militantes mais pose néanmoins un vrai problème : ne pouvant être quantifié, comment cerner le risque et jusqu'où aller dans la " précaution " ?


Jusqu'en cassation
Les opérateurs mobiles s'en tiennent au consensus reconnu par l' OMS et le ministère de la Santé selon lequel les radiofréquences émises par les antennes-relais ne sont pas dangereuses pour la santé humaine. Une position bien pratique qu'ils entendent défendre jusqu'au dernier recours.

Ainsi, Bouygues Telecom, condamné à démanteler une antenne-relais à Tassi-la-Demi-Lune ( Rhône ) et débouté en appel au mois de février, vient de décider d'aller jusqu'en cassation, a appris l' AFP. La question du danger des antennes-relais doit faire l'objet d'une table ronde d'ici le 23 avril et permettre d'y voir plus clair.

En attendant, chacun bataille à coups d'arguments piochés ici où là, au risque de maintenir ou d'amplifier la confusion sur ce sujet devenu très sensible.

Source : AFP