Dans le feuilleton d'une prise de participation dans le capital d'AOL, un premier protagoniste jette l'éponge.

Yahoo a annoncé officiellement qu'il se retirait de la course à une éventuelle prise de participation dans le capital d'AOL, filiale de Time Warner.

Ce dernier ne cache plus qu'il veut se débarasser d'une partie de ses actions dans ce que l'on appelait encore il y a peu America OnLine; pour Time Warner, il s'agit d'abord de se recentrer sur ses vrais métiers, à savoir la production et le commerce audio-visuel, mais aussi de limiter les risques financiers que pose le premier fournisseur d'accès à Internet mondial, dont la santé est encore chancelante, même si elle s'est sensiblement améliorée au cours des derniers mois. On peut toutefois s'interroger sur la validité du choix de Time Warner de vendre une partie du capital d'AOL maintenant, alors que la firme de Dulles, Virginie, redevient nettement profitable (elle n'a jamais cessé de l'être, d'ailleurs)...

Yahoo indique par la voix de son PDG, Terry Semel, qu'une ultime réunion avec son homologue de Time Warner, Richard Parsons, n'avait abouti à rien, et qu'un rapprochement entre les deux FAI n'était plus d'actualité. Les raisons invoquées sont autant financières que stratégiques, semble-t-il.

Les pourparlers entre Time Warner d'un côté, et Microsoft ou Google, de l'autre, se poursuivent, quant à eux. Microsoft fut le premier à s'intéresser à AOL, qu'il aimerait intégrer à une division MSN revue et corrigée pour l'occasion.

Google, qui "motorise" déjà les recherches sur AOL, verrait dans le rachat d'une partie du capital du FAI une occasion de verrouiller ses ressources publicitaires.

Une chose au moins est sûre: le capital d'AOL ne sera bientôt plus rassemblé entre les seules mains de Time Warner...



Source : BetaNews