Drapeau Chine En début d'année, Google avait révélé qu'au mois de décembre 2009 son infrastructure d'entreprise avait été la cible d'une attaque informatique présentée comme hautement sophistiquée et venant de Chine. Selon plusieurs chercheurs en sécurité, exploitant une faille dans Internet Explorer 6, l'attaque avait touché d'autres sociétés. Un fort soupçon pesait alors sur une opération orchestrée par les autorités chinoises.

Le gouvernement chinois avait rejeté une telle accusation, réfutant avoir participé de manière implicite ou explicite à une quelconque attaque informatique. Une affirmation que vient fragiliser la publication par WikiLeaks de câbles diplomatiques US.

Selon The New York Times, l'un de ces câbles fait mention d'un contact chinois qui a déclaré en janvier 2010 à l'ambassade américaine à Pékin que l'attaque de Google faisait partie d'une " campagne coordonnée de sabotage informatique effectuée par des agents du gouvernement " et autres individus recrutés par le gouvernement chinois.

Le bureau politique du Parti communiste chinois est ainsi cité pour des intrusions informatiques dans des ordinateurs du gouvernement US et de ses alliés occidentaux, d'entreprises américaines et du Dalai Lama depuis 2002. De quoi confirmer une pratique pour laquelle de nombreux observateurs n'avaient finalement que peu de doutes.

WikiLeaks a commencé à publier une partie des plus de 250 000 câbles diplomatiques qui couvrent une période allant de 1966 à fin février 2010. Ces documents contiennent des communications confidentielles entre les ambassades dans plusieurs pays et le département d'État des USA.

L'indexation via Google est déjà en œuvre. Pour une recherche, il suffit de saisir une requête précédée de site:cablegate.wikileaks.org. Le câble auquel fait référence The New York Times pour l'attaque Google n'est pas encore en ligne.