C'est une idée qui est actuellement partagée par le candidat à la présidentielle Benoît Hamon : la "taxe robot" fait son chemin et se présente de plus en plus comme la solution qui permettra de faire cohabiter les machines et les humains.

Le "revenu universel" proposé par Benoît Hamon vient de trouver un soutien relativement inattendu en la personne de Bill Gates. L'ancien patron de Microsoft avait déjà abordé certaines préoccupations et notamment le développement des IA ou la robotisation. Ce dernier explique ainsi que le remplacement des humains par des robots ne pourra pas se faire sans une certaine compensation. Pour Bill Gates, cette compensation passe par la création d'une taxe qui permettra de financer les emplois les moins rentables.

Dans une interview accordée au site Quartz, Bill Gates explique ainsi que cette transition vers une automatisation plus poussée de la production doit entrainer une compensation pour maintenir les postes qui restent inaccessibles aux robots et dont l'utilité ne rime pas forcément avec rentabilité.

  

Un positionnement inattendu qui joue en faveur du candidat de gauche quelque peu bousculé lorsqu'il a évoqué le besoin de financer le revenu universel en partie avec la taxation des robots. Benoît Hamon expliquait ainsi qu'il était possible de récupérer une partie des 300 milliards d'euros par an nécessaires à la création du revenu universel, qui rappelons-le, permettrait à chaque Français de gagner 535 euros par mois avant de passer à 750 €.

La destruction d'emploi lié à la robotisation est déjà engagée depuis plusieurs années, certains secteurs d'activité misant désormais à 100% sur les robots. L'arrivée des IA et des nouveaux systèmes comme les voitures intelligentes ou les chatbots préfigurent la disparition de plusieurs corps de métier dans les années à venir. Pour Bill Gates, les politiques adoptées doivent accompagner le phénomène de la façon la plus juste et équitable.