torrentspy En 2006, la MPAA (Motion Picture Association of America) qui défend les intérêts de l'industrie cinématographique sur le territoire américain, décidait de poursuivre en justice TorrentSpy, site spécialisé dans le référencement de liens BitTorrent donnant parfois accès à des fichiers illicites. S'en était suivie une bataille épique où les rôles n'ont eu de cesse de s'inverser avec notamment TorrentSpy qui avait porté plainte à l'encontre de la MPAA, l'accusant d'avoir loué les services d'un black hat hacker.

En totale disgrâce aux Etats-Unis, TorrentSpy qui avait reçu l'ordre d'un tribunal californien de conserver trace des connexions opérées par ses utilisateurs, décidait en 2007 de bloquer l'accès aux visiteurs venus du pays de l'oncle Sam, et justifiait déjà son action par un climat juridique devenu incertain aux USA concernant le respect de la vie privée. Dernier épisode en date en décembre 2007 avec une amende infligée à TorrenSpy pour ne pas avoir joué les espions auprès des internautes et détruit des preuves.


TorrentSpy capitule
Un long chemin de croix pour TorrentSpy jusqu'à l'épilogue finale qui ne faisait plus l'ombre d'un doute : la fermeture du site intervenue cette semaine. En guise d'épitaphe, on peut lire à l'adresse du site les quelques lignes suivantes :

" Nous avons décidé de notre propre chef, pas en raison d'une décision de justice, de mettre un terme au moteur de recherche TorrentSpy et nous avons donc fermé de façon définitive le site pour l'ensemble de la planète le 24 mars 2008.

Le climat juridique aux USA relatif au respect du droit d'auteur, la confidentialité des recherches et des liens renvoyant vers des fichiers torrent dans les résultats de recherche est simplement trop hostile. Nous avons passé deux ans et dépensé des centaines de milliers de dollars à défendre nos droits et ceux des utilisateurs.

En fin de compte, la Cour a demandé des actions qui selon notre point de vue étaient incompatibles avec notre politique en matière de respect de la vie privée, les décisions de justice traditionnelles et le droit international; donc nous nous sentons désormais contraints de procéder à l'exécution de la méthode ultime afin de protéger la vie privée de nos utilisateurs : la fermeture permanente.
"
Source : Numera