On pourrait penser qu'avec Internet, il est facile de commander son téléphone portable et de le recevoir quelques jours plus tard. Pourtant, souligne l' AFP, la multiplication des produits mobiles connectés et la tendance des interfaces tactiles incitent les consommateurs à voir d'eux-mêmes les produits, pour les manipuler ou s'en faire expliquer le fonctionnement.

Si le produit ne fonctionne plus, la boutique est aussi le point d'ancrage qui permettra d'obtenir de l'aide ou des conseils, comme l'explique le PDG de The Phone House. Du coup, les enseignes étendent à rythme soutenu leur réseau de points de vente.

The Phone House, qui a déjà plus de 300 magasins, compte se rapprocher des 500 points de vente sous trois ans. Numericable, qui en compte près d'une centaine, va plus que doubler leur nombre d'ici deux ans.


Des canaux qui se croisent
Figures rassurantes pour le consommateur, qui a face à lui un être humain et non un serveur vocal ou une voix désincarnée au bout du fil, les boutiques génèrent une part significative du chiffre d'affaires. Bouygues Telecom indique que 40% de ses ventes se font dans ses 600 boutiques et l'opérateur prévoit un rythme de 30 à 40 ouvertures par an, même s'il faut compter avec des fermetures et relocalisations.

D'autres, comme SFR, ont atteint un palier, après un temps de forte augmentation du nombre de sites, et privilégient maintenant les franchises. L'importance du Web n'est pas oubliée pour autant mais il faut cultiver les différents canaux et créer des passerelles entre eux.

Reste le cas de Free, l'un des seuls opérateurs à ne pas disposer de réseau de boutiques. Cela pourrait changer avec son entrée dans la téléphonie mobile en 2012. Cela constituerait un vrai changement d'orientation, après une stratégie du bouche à oreille qui a fait ses preuves mais qui a aussi ses faiblesses.

Source : AFP