Le groupe égyptien Orascom Telecom s'intéresse depuis longtemps à l'opérateur Bouygues Telecom. son président, Naguib Sawiris, estime qu'une fusion ou un rachat de l'opérateur français lui permettrait de se renforcer sur la zone méditerranéenne.

Une tentative de prise de contrôle menée en 2007 avait échoué mais, depuis, Orascom est toujours resté présent en observateur, attendant la bonne opportunité. Le processus d'attribution de la quatrième licence 3G française ne lui a pas non plus permis de trouver un accord avec un partenaire pour monter un dossier commun en vue d'essayer de s'implanter sur le sol français. Son commentaire ne manque d'ailleurs pas de sel : " on pourrait dire, comme dans la Bible, qu'il est plus facile de faire passerr un chameau dans le chas d'une aiguille que d'entrer sur le marché français ! ".


Bouygues Telecom reste une cible attractive
Pour autant, Orascom reste très intéressé par un rapprochement avec Bouygues Telecom, même si aucune négociation avec le groupe Bouygues n'est d'actualité et que ce dernier n'a aucune intention de s'en séparer. Naguib Nawiris, dans un entretien accordé à la Tribune, estime qu'une opération en ce sens créerait pourtant " beaucoup de synergies ".

Nawiris ne souhaite pas négocier avec les gros opérateurs télécom mais privilégie les relations avec les acteurs plus petits. Orascom continue de chercher le moyen de se positionner sur le marché français mais les conditions n'y sont pas faciles, entre le problème des antennes-relais, les coûts élevés et les volontés politiques. Il reste par ailleurs peu enclin à passer par l'intermédiaire des opérateurs virtuels.

Quant à sa querelle avec France Télécom au sujet de la filiale MobiNil, Nawiris continue de faire de la résistance et d'estimer que le groupe français sous-évalue l'offre qui doit lui permettre de prendre le contrôle du principal opérateur mobile égyptien.