Bouygues-Telecom-nouveau-logo La date-butoir du 31 mars est passée mais aucune décision n'a encore été prise sur le sujet de savoir si Orange et Bouygues font finalement se rapprocher et démarrer le démantèlement de Bouygues Telecom pour satisfaire aux exigences de l'équilibre du jeu de la concurrence.

Les principaux intéressés se sont donné jusqu'à dimanche pour résoudre les derniers points de litige, qui ne sont pas les moindres puisqu'il s'agit de la question de la valorisation de l'opération et de l'importance de la montée au capital d'Orange de Martin Bouygues.

Même à ce point des négociations, l'accord final n'est pas garanti. Pour les salariés de Bouygues Telecom, l'incertitude est donc totale entre plusieurs destins : maintenir Bouygues Telecom comme l'un des quatre opérateurs du marché mobile français ou se retrouver disséqué entre les trois acteurs restants, et dans ce second cas, sans savoir vers quel opérateurs ils seront répartis.

Une récupération par Orange serait pour eux la meilleure solution mais une partie de l'effectif de Bouygues Telecom (7500 salariés) sera aussi transférée vers SFR et Free. Pour les syndicats, les prochains mois ne seront pas faciles.

En cas d'alliance, il faudra une bonne année pour assurer les transferts. Dans cette phase de transition, les salariés devront continuer de vendre des produits Bouygues Telecom qui changeront de marque ou n'existeront plus par la suite, relève le Figaro.

Si Orange et Bouygues ne s'associent pas, il faudra remotiver les troupes, déjà éprouvées par plusieurs tentatives de rachat depuis deux ans et avec des moyens qui pourraient peu évoluer, le groupe Bouygues ayant déjà fait des efforts pour faire tourner sa filiale télécom dans un marché à quatre opérateurs.

Les promesses de Martin Bouygues sur sa volonté de préserver l'emploi ne rassurent qu'à moitié et les syndicats appellent à des "engagements actualisés sur l'emploi", en fonction de l'évolution de la situation.

Source : Le Figaro