La recherche fondamentale menant aux brevets d'applications industrielles est coûteuse et le retour sur investissement s'effectue bien plus tard via les droits d'utilisation accordés aux sociétés qui décident de les utiliser.

Cette propriété intellectuelle constitue une richesse capable de générer d'importants retours, notamment en téléphonie mobile pour laquelle le marché se compte en centaines de millions de pièces. Les batailles sont donc féroces pour faire reconnaître et respecter son bon droit.

En la matière, l'Institut de recherche sud-coréen en Electronique et Télécommunications ( ETRI ) estime avoir été floué par une bonne vingtaine de fabricants de mobiles qui utiliseraient sa propriété intellectuelle sans en reverser les droits correspondants.


On ne plaisante pas avec la propriété intellectuelle

Les plus grands noms sont cités, comme Nokia ou Motorola, et la plainte porte sur l'exploitation de technologies 3G dans lesquelles l' ETRI revendique certains brevets dits fondamentaux ( irremplaçables ). L'Institut réclame l'équivalent de 270 millions de dollars ( un peu plus de 180 millions d'euros ).

Les technologies WCDMA et CDMA2000 sont concernées et les brevets incriminés portent sur divers aspects : gestion de la consommation d'énergie, traitement des signaux... Deux des sociétés ( non nommées ) attaquées ont déjà accepter de verser pour 20 milliards de wons ( environ 10 millions d'euros ).

Après les escarmouches entre Nokia et Apple à propos là aussi de brevets 3G, l'année 2010 s'annonce riche en procès portant sur la propriété intellectuelle, tant le sujet possède des implications financières colossales.