kodak_logo La fin d'année 2009 a été marquée par les déclarations de guerre entre Nokia et Apple concernant des brevets liés aux technologies 3G et WiFi et des procédés industriels touchant aux smartphones. Dans un autre registre mais toujours dans le domaine de ces terminaux mobiles, c'est la société Eastman Kodak qui vient de porter plainte pour violation de brevets contre Apple et Research in Motion ( fabricant des terminaux Blackberry ).

La plainte, déposée auprès de l' ITC ( International Trade Commission ), affirme que les deux fabricants utilisent sans autorisation un brevet de Kodak concernant la prévisualisation d'images. Par ailleurs, deux plaintes séparées, déposées auprès d'une cour de l'Etat de New York, visent spécifiquement Apple au sujet de méthodes de traitement de l'image.

Eastman Kodak affirme avoir tenté de négocier depuis plusieurs années mais, ne trouvant pas d'issue ( autrement dit, les deux sociétés refusant de payer des droits ), elle passe par la voie judiciaire pour leur faire entendre raison ( sous-entendu avec l'espoir d'activer une résolution à l'amiable ).


Des plaintes pour tenter d'obtenir des royalties
Laura Quatela, responsable des questions de propriété intellectuelle d' Eastman Kodak, précise qu'il n'est pas question d'interdire la vente des smartphones, comme c'est souvent requis lors d'une requête faite à l' ITC, mais que la société demande des compensations pour l'utilisation de sa technologie.

Kodak fournit des licences des technologies à une trentaine de sociétés, parmi lesquelles on trouve les plus grands fabricants de mobiles. Sa demande est d'autant plus ferme qu'elle vient de remporter une bataille contre Samsung, reconnue coupable d'avoir enfreint l'un de ses brevets.

Dans le cas d' Apple, les brevets incriminés sont les mêmes que ceux qui avaient fait l'objet d'une plainte contre Sun Microsystems en 2004, qui s'était soldée par la prise d'une licence par Sun. Kodak se dit cependant ouverte à toute négociation.

L'année commence donc fort pour Apple dont l'équipe juridique aura déjà fort à faire avec les multiples plaintes de Nokia.