C'est une première au Canada : des téléphones portables vont être retirés du circuit commercial car ils possèdent une puissance d'émission électromagnétique supérieure aux normes du pays. Un laboratoire de test américain a en effet trouvé que le téléphone à clapet d'entrée de gamme LG 150 possédait un DAS ( Débit d'absorption spécifique, voir les explications ici ) supérieur à la norme de 1,6 watt par kilogramme proposée par la FCC ( Federal Communications Commission ) aux Etats-Unis et adoptée également au Canada ( elle est de 2 watts par kilogramme en Europe ).

Le fabricant sud-coréen a décidé de rappeler les mobiles incriminés, dont la vente est déjà stoppée chez les opérateurs mobiles canadiens. Les détenteurs de ce téléphone sont invités à les ramener à la boutique de leur opérateur où un échange sera effectué et pris en charge par LG jusqu'à fin mars.


Pas de quoi s'affoler pour autant
LG 150 LG n'a pas dévoilé la mesure du DAS observée pour le LG 150 mais le Globe & Mail cite une source évoquant un niveau au moins supérieur de 25% par rapport au niveau maximum autorisé dans le pays, estimation que les autorités canadiennes n'ont pas confirmé.

Tous les modèles LG 150 ne sont pas concernés, un composant dans un lot particulier pouvant être en cause, mais LG Electronics procédera au changement de tout modèle qui lui sera ramené.

Même avec un DAS majoré de 25% par rapport à la valeur maximale tolérée au Canada, et en l'état actuel des connaissances, les mobiles ne présentent pas plus de risques pour la santé ( il serait même toujours dans les valeurs autorisées en Europe ).

Le seul effet reconnu actuellement est l'effet thermique ( échauffement des tissus à proximité de la source de rayonnement ) qui n'intervient qu'à partir d'une émission de 4 watts par kilogramme. Les normes proposées visent à créer un palier de sécurité bien inférieur à cette valeur.

Certaines études mettent en avant des effets biologiques à plus faible exposition mais leur impact sur la santé humaine reste très difficile à évaluer. Les études portant sur une dizaine d'année d'utilisation de téléphone portable n'ont pour le moment pas mis en évidence d'effet adverse particulier.

Source : The Globe & Mail