Partie de pas grand-chose fin 2008 mais largement soutenu par l'industrie mobile, la plate-forme Android n'a cessé de prendre de la vigueur tout au long de 2009 et surtout de 2010, au point d'être déjà devenue un OS pour smartphones majeur.

Et cette tendance ne devrait pas ralentir en 2011. Le cabinet d'études Canalys prévoit que la croissance des ventes de terminaux Android devrait être deux fois plus importante que la plupart de ses concurrents, et ce malgré les inquiétudes autour de la fragmentation de la plate-forme et l'arrivée de l' iPhone 4 CDMA chez Verizon.

Les analystes de Canalys anticipent un ralentissement des mises à jour d' Android ( ce qu'avait indiqué Google ) après une phase de développement conduisant à pas moins de huit mises à jour  ( jusqu'à Android 2.3 Gingerbread ) depuis 2008, en attendant la version Android 3.0 Honeycomb, plutôt tournée vers les tablettes et une éventuelle version Android 2.4 Ice Cream d'ici mi-2011.

Tout en notant le phénomène, plus visible chez Android du fait du rythme rapide des mises à jour, qui oblige les fabricants et les opérateurs à s'adapter ( avec des coûts supplémentaires pour garantir leur interopérabilité ), cela n'inquiète pas vraiment les analystes.


Un écosystème très dynamique
Ils remarquent cependant les efforts réalisés par les concurrents pour réduire la fragmentation sur leur plate-forme : Apple avec les mises à jour d' iOS proposées jusque sur l' iPhone 3G ou Nokia et son développement commun pour Symbian grâce à l'environnement Qt.

Canalys observe également la véritable effervescence des fabricants de terminaux qui se battent pour se distinguer dans la masse des dizaines de smartphones Android disponibles sur le marché, en intégrant les dernières technologies comme de grands écrans, des processeurs multicores ou des capteurs divers, ouvrant autant d'horizons en aval pour les développeurs.

Autant dire qu' Android est bien armée pour poursuivre sa progression, même si certains éléments doivent être améliorés, notamment du côté de l' Android Market, afin de rendre l'expérience utilisateur plus accessible et accroître encore l'intérêt pour les applications mobiles ( à moins que d'autres portails, comme le futur Amazon Appstore, ne s'en chargent ? )