En début d'année, lors de la présentation de ses vœux 2010 au monde de la culture, le président Nicolas Sarkozy avait repris à son compte l'une des idées de la mission Création et Internet afin d'évoquer la création d'une Carte Musique. Et de préciser son objectif : " réhabituer les jeunes à acheter ce qu'ils écoutent ".

Voulue pour détourner les jeunes internautes des voies du téléchargement illégal, cette Carte Musique a connu plusieurs évolution dans son prix et a été annoncée imminente à plusieurs reprises. Elle a toutefois laissé passer la fête de la Musique sans apparaître.

Récemment, le Syndicat national de l'édition phonographique a avancé fin octobre pour le coup de départ de la Carte Musique, mais dans un communiqué, le ministère de la Culture a lui laissé échapper l'année 2011.

Quoi qu'il en soit, la Commission européenne vient de donner son feu vert à cette Carte Musique en autorisant la France à la subventionner à hauteur de 50 %. À destination des internautes âgés de 12 à 25 ans, la carte sera crédité d'un montant de 50 € pour l'achat de musique en ligne. Le consommateur déboursera 25 € pour cette carte, l'autre moitié étant prise en charge par l'État.

Selon la communication de Bruxelles, la Carte Musique devrait être lancée pour une durée de deux ans ( plus trois ans ? ), et pour chaque consommateur la possibilité d'acheter une carte par an. La France espère en vendre un million chaque année. Pour les opérateurs de sites Web partenaires, le bénéfice à retirer de cette carte sera plafonné à 5 millions d'euros.

" La mesure vise à lutter contre les téléchargements illégaux et à créer les conditions propices à une offre accrue de musique et à des prix moins élevés pour les consommateurs. […] La mesure est bien conçue pour atteindre son objectif, elle est d'une durée et d'une portée limitées et elle offre des garanties limitant les éventuelles distorsions de concurrence "

, a estimé la Commission européenne.